YEGG Magazine

Revue féministe en révolution

Bientôt la fin d'un ciel de photographies poétiques

Célian Ramis

Depuis la rentrée, une série de photos grand format est présentée sur la place de l’hôtel de ville de Rennes, dans le quartier de la Courrouze et près de la faculté de droit. Il ne reste plus que quelques jours pour découvrir l’exposition « Le ciel commence ici » réalisée par l’artiste Corinne Mercadier. Présentation.

Cette année et jusqu’au 20 octobre, la plasticienne Corinne Mercadier expose, en plein air, dans l’un des lieux les plus fréquentés de Rennes : la place de l’hôtel de Ville. Elle succède à Thierry des Ouches, Sebastiao Salgado, Steve MacCurry, Sabine Weiss et bien d’autres grands artistes… Tous ont fait l’objet d’une invitation les années précédentes. C’est Mirabelle Fréville, commissaire de l’exposition qui est à l’origine de cet évènement artistique. « J’avais envie de voir à cet endroit un artiste qu’on expose généralement dans les galeries et qui n’est pas facile d’accès ».

Comme chaque année, depuis 3 ans, elle propose un photographe (un documentaliste, un portraitiste..) aux élus et ces derniers font leur choix. Pour cette rentrée, c’est Corinne Mercadier qu’ils ont choisi. Ainsi, une quarantaine de photographies extraites, en partie, de 6 séries de polaroids, de photos numériques et des dessins (au Carré Sully de l’Opéra de Rennes) sont présentés : un condensé de 25 ans de création, tel un parcours sur l’évolution de son travail. Dans les années 80 et jusqu’en 2008, Corinne Mercadier photographie, avec un argentique, des paysages, des membres de sa famille, des objets en mouvements (en couleurs puis en noir et blanc) qu’elle recadre ensuite  avec un polaroïd SX70.

Une technique qui lui permet de filtrer l’image et d’apporter du mystère à ses œuvres. « C’est une photographe poète, qui à travers, ses photos, nous transmet ses émotions » explique Mirabelle Fréville. « Elle ne veut pas forcément démontrer ou saisir une cause, mais plutôt nous faire rentrer dans son univers doux et rempli de rêves. On est proche de l’abstraction ». Avec l’arrêt de la fabrication du polaroïd, Corinne Mercadier s’intéresse aux numériques. « Un nouveau départ, qui lui permet de renouveler sa création, avec un style et une narration différentes » confie la commissaire de l’exposition.

L’ensemble est à la vue du public jusqu’au 20 octobre et tente, selon l’artiste, de « donner une dimension à la vie, comme un idéal, même si on ne peut pas l’atteindre »…