YEGG Magazine

Revue féministe en révolution

Les Embellies : Ils font le festival 2/2

Célian Ramis

Vendredi 22 mars, le festival Les Embellies investissait L’Antipode. Rencontres avec Françoiz Breut et Mesparrow.

Sur scène, quatre groupes se succèdent : Piano Chat, Françoiz Breut, Mesparrow et BRNS. La salle est remplie. A quelques pas, dans le hall de l’Antipode, est exposé le travail de Françoiz Breut (lire notre article Les Embellies : des histoires poétiques en boite !).

Christelle, festivalière, flâne dans l’exposition : « Je suis venue justement pour Françoiz Breut, en tant que chanteuse. Et je découvre ses œuvres, j’aime beaucoup, c’est poétique ». Elle avait déjà assisté à la fin d’un concert de Piano Chat. Ce vendredi soir, elle arrive en retard « et le rate, n’entendant que la fin encore une fois ! ». Elle aura tout de même le temps de découvrir Mesparrow, qu’elle ne connaissait pas, mais insiste en rigolant : « Je suis surtout là pour Françoiz Breut ».

Et cette dernière, à la fin de son concert, vient discuter avec des amis à deux pas de son exposition. Si au départ, elle se destinait uniquement à une carrière dans le dessin, sa rencontre avec Dominique A va la mener à la chanson. « C’est comme ça que j’ai commencé à chanter et à monter sur scène. Puis il a composé mon premier album », explique-t-elle.

Petit à petit, la cherbourgeoise d’origine aujourd’hui bruxelloise d’adoption va faire son chemin et sa place dans la chanson française. « J’y prends beaucoup de plaisir. Et à partir du 4e album, j’ai commencé à composer, c’est agréable. J’aime jouer avec les mots, c’est infini et très ludique même si la langue française, qui est ma langue maternelle donc celle avec laquelle je me sens le plus à l’aise, n’est pas très malléable et moins souple que l’anglais par exemple », précise Françoiz. Elle aime aussi la scène et le rapport avec le public, qu’elle a rejoint le temps d’un duo lors de son concert : « J’aime être proche des gens et casser la distance avec le public ».

La soirée défile à toute vitesse. Mesparrow a terminé son concert et profite de quelques morceaux joués par BRNS. La Tourangelle connaît bien Rennes pour y avoir joué lors des Bars en Trans et des Tombées de la nuit. Elle connaissait aussi les Embellies et semble ravie de sa participation au sein de la programmation :

« L’accueil a été bon, je suis très contente ». Mesparrow a commencé la musique très jeune, « à l’école de musique, en faisant du piano et en étant dans une chorale ». Et elle n’a jamais laissé tomber la musique et s’est inspirée de différentes influences « allant du vieux jazz que mes parents m’ont fait écouter à des musiques inde, rock et folk, en passant par Barbara ».

Et ce mélange n’est pas pour nous déplaire ! Sa performance a particulièrement plu aux festivaliers. Seule sur scène, elle offre au public des chansons à voix puissante, qu’elle enregistre et répète grâce à une pédale à boucles et des sons enregistrés. Seule sur scène, ça lui plait : « J’ai eu plusieurs groupes de musique depuis le collège. Mais j’étais frustrée, je ne pouvais pas exprimer ce dont j’avais besoin ».

Elle se lance donc en solo et début mars, sort son premier album (lire notre critique dans notre prochain numéro de Yegg, avril 2013).

La soirée a été une réussite pour le festival Les Embellies qui a marié une programmation éclectique à une ambiance chaleureuse et festive.