YEGG Magazine

Revue féministe en révolution

L'éducation sur les bancs du conseil municipal

Célian Ramis

Le conseil municipal de Rennes a fait sa rentrée, lundi 9 septembre. Et la rentrée d’ailleurs a animé le débat entre les élus de la ville de Rennes. Toujours en cause : l’application « précipitée » de la semaine de 4,5 jours en Ille-et-Vilaine.

Après avoir rendu hommage à Anne Cogné, conseillère municipale de 1983 à 1995 et militante féministe importante – c’est elle qui créa la Journée des Femmes à Rennes mais aussi le Centre rennais d’information des femmes entre autre, le conseil municipal a démarré par un sujet épineux : la rentrée scolaire. En effet, la municipalité a choisi en début d’année d’appliquer la réforme des 4 jours et demi dès la rentrée de septembre. Un choix politique qui ne fait pas consensus.

Sans surprises, Bruno Chavanat, leader de l’opposition, souligne « l’incertitude sur le contenu des activités périscolaires » et s’interroge sur le « sérieux de l’encadrement » en employant des étudiants titulaires du BAFA, qui selon lui n’est pas la garantie d’une qualité éducative.

Du côté d’Alliance citoyenne, Rémy Lescure évoque les difficultés de cette nouvelle organisation en citant l’allongement de la pause méridienne qui « semble peu utilisée pour les ateliers périscolaires », les temps de garderie du matin entre 8h20 et 8h45 « avec des manques de personnel », ainsi que des problèmes de transfert des enfants vers les centres de loisirs le mercredi midi. Sans oublier de mentionner qu’Alliance citoyenne juge la réforme « bonne sur le fond ».

Pour Gwenaële Hamon, adjointe au maire de Rennes déléguée à l’Education, « nous pouvons nous féliciter ». Aussi bien au niveau national avec la création de 7 500 postes et « une formation des enseignants qui se reconstruit », qu’au niveau local avec l’ouverture de 18 classes – 10 en élémentaire et 8 en maternelle.