Briser le tabou par l'éducation aux sexualités
1 fille de 15 ans sur 4 ne sait pas qu’elle possède un clitoris. 1 collégienne sur 5 déclare avoir subi de la cyberviolence. 60% des lesbiennes déclarent avoir été victimes d’actes homophobes. Des affirmations effarantes ! Et révélatrices d’une société qui véhicule et perpétue des clichés de genre et qui diffuse et décomplexe le sexisme et l’homophobie dès le plus jeune âge. Révélatrices également d’un manque d’information et de sensibilisation aux sexualités.
Pourtant, la loi de 2001, relative à la contraception et l’interruption volontaire de grossesse, prévoit qu’une information régulière sur la sexualité soit dispensée tout au long de la scolarité, à raison de 3 séances annuelles par groupe d’âge homogène. Mais c’est encore trop faible et les volontés individuelles pour renforcer cet accompagnement ne sont que trop rares.
C’est ce que souligne à juste titre le Haut Conseil à l’Égalité entre les femmes et les hommes dans le rapport « Education à la sexualité : Répondre aux attentes des jeunes, construire une société d’égalité femmes-hommes », remis le 15 juin dernier à la ministre de l’Éducation Nationale, Najat Vallaud-Belkacem, et à la ministre des Droits des femmes, Laurence Rossignol.
Un rappel utile et essentiel qui vient souligner l’urgence à déconstruire les tabous liés aux sexualités à travers par exemple l’embauche de 22 délégué-e-s de l’EN chargés de piloter cette politique dans les écoles, collèges et lycées.