À l’approche des élections européennes, les Jeunes Socialistes lançaient ce jeudi 24 avril leur campagne, à Rennes. Pour l’occasion, trois minibus « Il est temps. Change d’Europe » étaient stationnés sur la place de la Mairie.
Jeudi 24 avril, 9h. Les citoyens français sont appelés à voter pour les élections européennes dans un mois. Le 25 mai, précisément. Ce matin, Jeunes Socialistes, élus rennais et tête de liste PS du Grand Ouest étaient réunis pour lancer leur coup de com’ autour de leur campagne. « En 2009, il y avait 70% d’abstention du côté des jeunes et 60% de manière globale », explique Laura Slimani, présidente nationale du MJS (Mouvement des Jeunes Socialistes). Voilà pourquoi, selon elle, il est important de sillonner les routes de France, à bord de trois minibus fushias tagués « Il est temps. Change d’Europe ».
Pour mobiliser la jeunesse avant tout. « Nous avons fait des camions et des tracts joyeux car la jeunesse est désillusionnée face à l’Europe », conclut-elle.
Nathalie Appéré, député-maire de Rennes, est venue apporter son soutien à la candidate socialiste aux européennes, Isabelle Thomas. Elle rappelle la « volonté d’un changement pour une Europe sociale et solidaire » et insiste sur le besoin « d’une identité européenne ». Pour la tête de liste Grand Ouest, qui siège au Parlement européen depuis 2012 – à la suite de la nomination de Stéphane Le Foll à la tête du ministère de l’Agriculture – ce sera une campagne et une élection historiques : « On vote pour les députés, on vote pour un projet mais surtout ce sera la première fois qu’on vote pour le président de la Commission européenne. »
Une fonction qui selon elle permet de se réapproprier la démocratie, « en étant responsable devant le Parlement ». Sans surprise, la priorité sera l’emploi avec la « garantie pour la jeunesse », une initiative votée par les pays de l’Union Européenne en avril 2013, visant à lutter contre le chômage des jeunes « en proposant à toutes les personnes de moins de 25 ans, qu’elles soient inscrites ou non au chômage, une offre de qualité dans les 4 mois suivant la fin de leur scolarité ou la perte de leur emploi », explique le site de la Commission européenne.
Droits des femmes : la régression européenne
En aparté, la conseillère régionale de Bretagne aborde le droit des femmes, dans un contexte européen tendu à la suite du rejet du rapport Estrela – en décembre dernier, pour un droit européen à l’avortement – et du rejet du rapport Zuber – en mars dernier, sur l’égalité salariale, entre autre. « Ce sont deux rapports, d’initiative en plus, très progressistes qui ont été rejetés par la droite (pour le rapport Zuber, certains euro-députés écologistes se sont abstenus, à l’exception de Nicole Kiil-Nielsen, ndlr) et il ne faut pas oublier par la droite bretonne également ! », précise Isabelle Thomas.
Sans oublier de mentionner qu’à la suite du rejet du rapport Estrela, le gouvernement de Mariano Rajoy annonçait et adoptait le projet de loi visant à restreindre l’accès à l’IVG. Rien de nouveau donc sous le drapeau européen qui fait grise mine devant « la régression en matière de droits des femmes et le recul sur l’égalité ». La député européenne socialiste ainsi que la député européenne écologiste s’accordent toutes les deux à sonner la tirette d’alarme concernant l’urgence à rétablir une politique progressiste dans le domaine de l’égalité des sexes.
« Mon chantier, c’est la clause de l’européenne la plus favorisée », lance-t-elle. Une clause, adoptée par l’Assemblée Nationale en février 2010, visant l’harmonisation des législations européennes applicables aux droits des femmes. En outre, à choisir la législation européenne la plus avantageuse pour chaque domaine : violences faites aux femmes, avortement, égalité salariale…
Celle qui se dit « féministe, égalitaire et progressiste » devrait revenir à Rennes le 20 mai, 5 jours avant les élections européennes, pour le meeting du PS qui se tiendra Halle Martenot.