Samedi 22 juin aura lieu sur le campus de Beaulieu, la 1ère édition du B Ballin Girlz. Ce tournoi de basket exclusivement féminin, organisé pas l’association du même nom, donnera l’occasion aux amatrices du ballon orange d’en découdre sur le parquet. Le clou du spectacle sera donné par le match de gala, confrontant des joueuses confirmées comme Lauraine Tony. Portrait.
Originaire de Cayenne en Guyane, la joueuse du club de l’Avenir de Rennes, se tourne rapidement vers le basket. Passion qui lui vient de son père basketteur amateur. Comme de nombreuses sportives elle a des modèles : « Sandrine Gruda (désignée meilleure joueuse européenne en 2009, ndlr) est l’une des joueuses qui m’inspire, mais la plupart de mes idoles sont dans le basket masculin, notamment, Kobe Briant (double champion olympique entre autre, ndlr)».
Dans le département d’Outre-Mer, le basket n’est pas un sport très populaire mais Lauraine y trouve très vite ses repères. Dès ses 12 ans elle intègre le Pôle Espoir de Guyane, qui est composé des meilleur(e)s joueurs(euses) de sa génération. A cette occasion, elle participe à de nombreux tournois, notamment en métropole, ce qui lui permet d’intégrer le centre de formation du Temple sur Lot en Aquitaine.
Une première expérience qui sera suivie d’une seconde à Nice. Durant cette période de formation, la joueuse fait ses premiers pas dans le monde du basket professionnel. Elle participe à des matchs de Ligue féminine 2, l’équivalent de la seconde division professionnelle et est sélectionnée à plusieurs reprises en équipe de France en catégorie jeune.
« J’ai eu de la chance d’être dans les différentes équipes de France, c’est un vrai plaisir. Aujourd’hui je n’y pense plus trop, je crois que c’est derrière moi. Mais qui sait, je peux faire un bon match le jour où le sélectionneur est là, et être sélectionnée de nouveau », confie Lauraine.
« Le travail procure la richesse »
Jusque là ses choix de carrière n’étaient dictés que par le basket. Il va en être autrement avec son arrivée à l’Avenir de Rennes en 2009. « Je suis venue ici pour suivre une formation d’éducateur sportif tout en continuant à jouer. Aujourd’hui mon emploi du temps se partage entre l’école et les entraînements en semaine, les matchs le week-end », explique l’étudiante de l’Institut National de Sport et Santé. C’est une certitude : elle jouera encore deux ans pour l’Avenir de Rennes, temps qui lui reste pour obtenir son diplôme, après elle avisera.
Quand on lui pose la question de l’impact médiatique des bons résultats actuels de l’équipe de France de basket féminin, elle semble quelque peu désabusée : « Je ne crois pas que notre sport soit plus médiatisé aujourd’hui. On en souffre, beaucoup de clubs coulent financièrement. C’est dramatique. Il faudrait plus de couverture, que l’on passe à la télévision sur les chaînes publiques ! ». Malgré cela, à 23 ans, Lauraine continuera de jouer parce qu’elle est passionnée. Une chose est sûre, la guyanaise applique à merveille la devise de sa ville natale « Fert aurum industria » qui signifie « Le travail procure la richesse ».