Dans le cadre du festival Travelling, l’association Vida de Capoeira était présente samedi à l’étage du Liberté. Venue de Paris, elle proposait au public une initiation et une démonstration de capoeira, numéro 1 des sports au Brésil. Parmi ses membres, des femmes : Amendoa et Pimenta. Présentation.
Samedi, 14h : un cours d’une heure est proposé au public du festival Travelling. Une dizaine de personnes sont présentes et attendent avec sérieux les instructions des membres de l’association Vida de Capoeira. Pieds nus et décontractés, ils s’initient à la discipline martiale la plus populaire du Brésil : la capoeira, avec au programme : l’apprentissage de la jinga (le salut), de l’esquive et du coup de pied (queixada). Le cours est animé par plusieurs athlètes, dont l’instructeur, Milho Verde, sacré champion de France et d’Europe en 2013.
Parmi eux, une non gradée est présente : Amendoa, 33 ans. Elle exerce la capoeira depuis 4 ans et partage ce jour-là les bases de son sport favori. Avec patience, elle montre aux participants les gestes précis de cet art martial : « J’aime la capoeira, car c’est un monde très grand, avec toute une culture. Il comprend la lutte, le rythme, l’apprentissage du brésilien, de l’histoire, des instruments et la compréhension des chansons ».
A 18h, une démonstration de Capoeira est organisée. Chaque sportif prend place et enchaîne les mouvements acrobatiques au sol et dans les airs, au rythme des percussions (atabaques/pandeiros) et des instruments à cordes (berimbaus). Certains participants à l’initiation les rejoignent. C’est le cas de Tia, « la ballerine » comme ils la surnomment. Quelques heures auparavant, elle avait appréciée le cours : « L’esprit y était très coopératif », témoigne-t-elle.
Au micro, Pimenta présente au public sa discipline mais aussi son projet de long métrage Rasteira dont le teaser est diffusé depuis le début du festival. Elle souhaite réaliser un film sur la capoeira et demande au public de participer au financement de son projet. Elle est championne de France 2010 et fait partie du groupe de capoeira ABADA, fondé à Rio par le capoeiriste brésilien Mestre Camisa. Depuis quelques temps, elle n’exerce plus son sport.
Et pour cause : « À 7 mois et demi de grossesse, je fais attention. C’est un sport physique où l’on travaille toutes les parties du corps ». Née au Brésil, la capoeira est un art martial pratiqué, à l’origine, par les esclaves africains. « Ils arrivaient à Bahia au nord du Brésil et ne parlaient pas les mêmes langues dans les plantations. Du coup, ils ont développé un autre moyen de communication », raconte la jeune femme.