C’est dans le cadre de Travelling Rio que les festivaliers ont pu déguster, jeudi 27 février, la traditionnelle eau-de-vie brésilienne, la cachaça. De quoi étancher sa soif de culture…
À l’Étage du Liberté, la foule afflue jeudi soir. Certains attendent le blind-test, organisé par les animateurs de l’émission Le cinéma est mort (Canal B). D’autres trainent dans la salle en attendant une séance qui les fera voyager de Rennes à Rio. Ils en profitent alors pour venir déguster le spiritueux brésilien, proposé par la boutique rennaise Whisky & Rhum.
« Nous venons tous les ans, pour les films, l’ambiance… Et là, nous en profitons pour participer à la dégustation », explique une festivalière, accompagnée de deux amis. Ils ont pris un ticket pour siroter les 3 cachaça qui figurent parmi les quelques 4 000 marques produites au Brésil : « C’est un peu dur en apéro, il vaut mieux y aller progressivement. C’est assez fort au nez, très alcoolisé. Mais nous sommes là pour découvrir la cachaça pure ! »
Hommes et femmes défilent devant la table, installée au pied de la scène, pour venir prendre un verre et discuter, ou non, avec les professionnels puisque la dégustation prend la forme d’un buffet payant.
Lors de la précédente édition, Julian Hutchings, conférencier et dégustateur de whisky indépendant, proposait une dégustation de l’eau-de-vie tant appréciée des écossais, accompagnée de mets adaptés à la boisson. Cette année, les propriétaires de la cave Whisky & Rhum organisent à leur tour une dégustation chaleureuse – Rio oblige – visant à présenter différentes cachaça.
Anna est polonaise et a ouvert la boutique, avec son collègue, il y a six ans. « Nous avons travaillé dans les caves à whisky en Écosse et en venant en France, nous avons voulu ouvrir le même type de cave. D’abord concentrés sur le whisky, nous avons ensuite élargi au rhum car c’est une boisson qui rassemble beaucoup de monde aujourd’hui », explique-t-elle.
La popularisation du rhum, l’augmentation de sa qualité, la diversité de choix et le prix constituent autant de raisons pour fidéliser ses adeptes. « La cachaça est très similaire au rhum puisqu’elle est faite à partir du pur jus de canne à sucre. C’est le temps de fermentation qui change principalement », précise Anna.
Les festivaliers peuvent savourer un, deux ou trois verres parmi une sélection de 3 breuvages brésiliens. Une cachaça blanche, haut de gamme, non filtrée, non colorée, « très réputée à Sao Paulo ». Une cachaça de 13 ans d’âge, non filtrée et non colorée également, issue d’un seul fût. À peine posée sur les lèvres, l’eau-de-vie vient chauffer le palais et enflammer la trachée, tout en dégageant des arômes très ronds et sirupeux.
Et une caipirinha, célèbre cocktail à base de cachaça. Très frais, il se boit « à toute heure de la journée au Brésil, car il est véritablement rafraichissant ». Citron vert, sucre blanc, cachaça blanche et glaçons, la recette de la caipirinha, qui signifie « la petite rustique », connaît de nombreuses variantes puisque l’alcool brésilien peut être remplacé par de la vodka ou du rhum.