L’adolescence frappe à sa porte. Les seins poussent, les menstruations tâchent sa culotte. Mais qu’est-ce que c’est ce bordel ?, s’interroge Lila. Si elle est une meuf, est-ce que ça veut dire qu’elle est lesbienne puisqu’il est en couple avec Faustine ? Non, lui répond-elle.
Parce qu’elle sait qu’en face d’elle, c’est un mec. Il est Nathan et entend bien se faire prénommer ainsi, même si ses parents ont bien du mal à comprendre et à accepter la transition de leur enfant. Inspirée d’un garçon transgenre qu’elle connaît, Catherine Castro, grande reporter, décide de transposer son histoire dans une bande-dessinée qui illustre une partie de ce que peuvent ressentir et vivre les personnes trans.
Dans la réflexion sur l’identité, dans la relation aux autres, à travers Nathan mais aussi à travers sa bande d’ami-e-s, ses parents, son frère et les moqueries des autres élèves, les insultes homophobes et les conversations autour du sexisme et de la sexualité.
Appelez-moi Nathan ne se contente pas de quelques banalités autour de ce sujet encore peu et mal connu mais élargit les esprits et les possibles, en brisant plusieurs tabous néfastes à la construction des individus en devenir, peu importe le sexe et le genre.