« Passer le cap de la nudité est trop souvent une épreuve. (…) C’est bien le regard de l’autre qui bloque la volonté de la personne grosse, ou la grossophobie intégrée à force de remarques ou d’humiliations. La grossophobie peut entrainer l’isolement social, l’isolement professionnel, l’isolement amoureux : peut-être est-ce la grossophobie qui rend les relations difficiles, plutôt que l’obésité ? », interrogent les deux fondatrices du collectif Gras Politique dans ce manifeste contre la grossophobie, sous-titré « Chroniques d’une discrimination ordinaire ».
Fières que le terme entre en 2019 dans le dictionnaire sous la définition « Attitude stigmatisation, de discrimination envers les personnes obèses et en surpoids », elles ne s’en contentent toutefois pas. Parce qu’il est indispensable de déconstruire les préjugés que la société impose sur les personnes grosses et leurs impacts et conséquences.
Dans la vie amoureuse, la vie sociale, la vie familiale, la vie professionnelle, dans le rapport à son propre corps, sa propre personne, à la santé, à la sexualité… La grossophobie fait des dégâts partout et tout le temps.
Heureusement, Daria Marx et Eva Perez-Bello livrent une enquête alarmante, accompagnée de témoignages et de conseils (de phrases à arrêter de dire aux personnes grosses) qu’il est urgent de lire pour réfléchir.