La couverture attire immédiatement le regard. Elle nous inspire une promesse. Celle d’une poésie douce et insaisissable. Promesse tenue. Tout commence un été, avec un déménagement. Dans une maison, à la campagne.
La petite fille, âgée de 9 ans, est atteinte d’une surdité sévère et face à cette différence, ses parents ne semblent pas faire face. Parce que l’apprentissage de la langue des signes n’est pas encore autorisé. Pour établir de nouveaux repères, elle va se réfugier et se bâtir un monde imaginaire.
Au fil des saisons, elle explore, découvre et s’enrichit d’une nature luxuriante, fleurie et colorée aux côtés d’un mystérieux petit garçon. Cécile Bidault, de son empreinte de peintre, propose un voyage quasi muet en immersion dans le quotidien de cette enfant sourde et c’est une immense vague d’émotions qui s’en dégage, qui nous saisit et nous envoie tourbillonner dans la vie de la petite fille qui doit apprendre par elle-même à s’affirmer autrement que par la parole.