Aline, Léopoldine, Catherine, Valentine, Céline, Pauline, Claudine, Eveline… Elles ont toutes des noms terminant en –ine et s’appellent toutes Mademoiselle Haas. La mathématicienne et oulipienne Michèle Audin a croisé leur chemin en 1974 lorsqu’elle avait 20 ans. Elles ont rêvé, elles ont surmonté des tourments, elles ont bravé les interdits, elles ont vécu, elles ont rit, elles ont sombré… De ces femmes, elle s’en souvient et choisit de dresser leurs portraits dans des nouvelles romancées qui tendent à remettre les choses à leur place et dans leur contexte. Les histoires se déroulent en 1934 ou un peu après. Aujourd’hui qu’en retient-on ? « Elles sont invisibles. Ignorées des livres d’histoire. Oubliées. Omises, plutôt. », nous signale la quatrième de couverture. On se plonge alors dans une lecture acharnée comme pour essayer de faire marche arrière et pour retourner chercher les « laissées de côté ». Au fil des pages, on se prend de tendresse et d’émotions pour leurs aventures qui font aujourd’hui notre histoire commune.