Après le percutant D’Acier, son premier roman - devenu un best seller – Silvia Avallone, jeune romancière italienne, signe une œuvre toute aussi puissante et contemporaine. Toujours douée dans l’art de contempler ses semblables, elle trace des portraits ciselés et touchants. Le regard qu’elle pose sur les femmes est à la fois bienveillant et brut, fin et juste. Comme la suite logique à D’Acier, où ses héroïnes adolescentes seraient devenues de jeunes adultes, Silvia Avallone raconte l’histoire de Marina, bimbo de province, odieuse et paumée, mue par la colère et sa quête de revanche sociale, qui va jouer de sa beauté et d’un don pour le chant pour « réussir » et devenir célèbre via la télé réalité. Elsa, sa co-locataire, travaille à sa thèse de philosophie, loin des paillettes et des faux-semblants. Entre elles, le ténébreux Andréa, prétexte masculin pour dire les bienfaits du retour à la terre et à l’agriculture raisonnée. Un livre féministe, politique, sociétal.