Le récit de Samar Yazbek est aussi brillant que terrifiant. La journaliste et romancière syrienne vit en exil à Paris depuis 2011. Avant cela, elle vivait seule avec sa fille et militait contre le régime de Bachar Al-Assad.
Une fois en France, elle ne peut rester à attendre la démolition de son pays d’origine et de la population, elle va retourner à trois reprises, clandestinement, en Syrie en se faufilant par la Turquie entre l’été 2012 et l’été 2013. L’ouvrage part de là.
L’auteure s’attache à raconter ce qu’elle voit, ce qu’elle sent, ce qu’elle entend, ce qu’elle ressent à travers le quotidien et les actions entreprises par celles et ceux qui tentent de survivre malgré les bombardements et les snipers qui leur prennent de sang froid leurs enfants. Elle nous nourrit d’une réalité jamais encore exprimée d’une manière aussi humaine, viscérale et sans concession.
Un hommage à des résistant-e-s malgré eux/elles, qui vibre sous la plume fine, délicate et intelligente d’une femme admirable qui prend soin d’être claire et accessible.