Mathilde Pilon, jeune femme de 28 ans, s’est lancée dans la cour des grands avec une première exposition intitulée « Femmes-animales. ». Elle est visible jusqu’au 26 janvier à la Coopérative, à Rennes. L’artiste compile des poésies et des photographies autour de la question de la métamorphose.
Mathilde Pilon écrit depuis toujours. Dès l’école elle écrivait sur ses cahiers. La plume est pour elle une manière de s’exprimer naturellement. C’est sa rencontre avec une personnalité qu’elle qualifie de personne « spontanée et particulière » qui lui ouvre les portes de la photographie.
De cette rencontre, elle tire un texte qu’elle intitule « femme-loup » et le besoin de l’illustrer se fait sentir. Elle prend son appareil photo, et en improvisant sur le tas elle commence à illustrer ses poèmes avec « les images que j’avais en tête. » Elle a tout appris sur le tas et confesse : « La recherche de modèles, le travail sur Photoshop, le travail de scénographie, je n’y connaissais rien mais j’ai adoré le faire. »
Lancée, elle ne s’arrête plus et décline l’idée en une série de portraits, tous féminins et animales : la « femme-cobra » serpente aux cotés de la « femme-chat » qui fait le dos rond à la « femme-caméléon », qui elle-même se camoufle de la somnolente « femme-marmotte ».
En tout c’est une quinzaine de portraits qui sont proposés dans cette exposition. Le travail s’est fait avant tout « sur la métamorphose. Ce qui m’a intéressé c’est l’anthropomorphisme, le côté hybride des choses et le fait qu’un seul être puisse avoir plusieurs facettes. »
Mais c’est aussi une histoire de vie et de femmes, de rencontres et de force. Elle s’est inspiré des personnes autour d’elle, de la vie, tout a été fait de manière intuitive. D’autres projets sont déjà en route pour la jeune femme. Elle a déjà pris contact avec une maison d’édition pour publier le travail qui est actuellement exposé: « Mais je ne peux pas vraiment le dire, rien n’a encore été signé. »