Dryades, c’est l’histoire d’une femme qui sort de l’ordinaire. Voire qui sort de la mythologie. Pour échapper à l’ogre qui la retient prisonnière, elle se réfugie chez une jeune femme exaspérée par son colocataire toujours en vadrouille. Toutes les deux, elles développent une relation magique.
En noir et blanc, la bande-dessinée s’empreint des couleurs de leurs imaginaires et de leur mysticité. Dans les rues de Bruxelles, verdissent les plantes mortes et naissent les animaux sauvages, sur les murs. Le duo vient en aide aux personnes démunies, pour les apaiser, les guérir.
Elles forment un tout, créent de la magie, de la poésie, du bien-être et évidemment ne plaisent pas à tout le monde. On crie à la sorcellerie, on pourchasse les sorcières. Tiffanie Vande Ghinste nous présente des guérisseuses, des amatrices de plantes, des curieuses de la nature humaine, des sorcières des temps modernes.
Celles qui reprennent le flambeau de celles que l’on brulait fût un temps. Avec un trait et un scénario que l’on pourrait penser naïfs, elle remet à plat des siècles d’idées reçues, démontrant ainsi qu’il n’y a rien de maléfique chez ces êtres bienveillants, qui agissent en toute conscience. En pleine émancipation, les personnages se révèlent lumineux, sains et libres. Ça fait du bien !