Les violences conjugales, retour vers le futur
En mars 2017, Paulin.e Goasmat, réalisateur.e de fictions courtes et de clips, nous plongeait dans un futur proche dans lequel la société interdisait – officiellement – l’espace urbain aux filles et aux femmes une fois la nuit tombée. C’était dans Conquérantes et c’était en compétition pour le Nikon Film Festival.
Fin 2019, c’est pour le même concours qu’on retrouve Paulin-e Goasmat qui propose cette fois un retour dans le passé. Dix ans X.Y.Z commence en octobre 1975. Sur le bureau d’une enfant de dix ans qui dessine, la télé est allumée et un micro-trottoir sur les violences conjugales est diffusé. Elle éteint. Les violences continuent, résonnant dans une autre pièce de l’appartement. Ces voix-là, elle ne peut pas les arrêter grâce à un bouton.
« En Septembre dernier, à l'ouverture du grenelle contres les violences conjugales, l'INA a diffusé un micro-trottoir sur le sujet datant de la fin des années 70, et comme beaucoup j'ai été choqué·e par les propos, mais je me suis aussi hélas rendu compte que même si aujourd'hui aucun homme n'accepterait de répondre ainsi à visage découvert, dans l'intimité du couple les violences existent toujours. », explique Paulin.e Goasmat dans son mail.
Et comme à son habitude, sa capacité à faire se confondre les époques, tant les actualités d’hier font encore écho à celles d’aujourd’hui, est latente et efficace. La réalité claque à la gueule. Les femmes subissent toujours des violences sexistes, physiques et sexuelles et les enfants en sont également les victimes. Directement et/ou indirectement. Un court-métrage à voir et à soutenir !