Les princesses pètent et les tatas ont de la barbe sous les bras !
Fin 2020, alors qu’on boucle notre enquête « Poils et tétons » sort l’album jeunesse Tata a de la barbe sous les bras, publié aux éditions Goater. On a tout juste le temps de glisser une petite ligne en fin de dossier. Alors on se saisit de cet espace d’expression pour rendre hommage au travail d’Anne-Gaëlle Morizur, à l’écriture, et Florence Dollé, aux illustrations.
Un livre résolument féministe qui nous plait beaucoup. Rien qu’au titre, on sourit déjà de plaisir, comme avec l’album Même les princesses pètentd’Ilan Brenman et Magali Huche. Ici, Marius rêve d’être comme sa tata quand il sera plus grand. Parce qu’elle fait des gâteaux multicolores, qu’elle conduit un tracteur à toute berzingue et qu’elle déchire au football.
Un jour, le petit garçon s’aperçoit que sa tata, elle a de la barbe sous les bras. Comme papa et comme Célestine, sa putoise. Mais pas lui. Ici, il n’est pas question d’assignation et d’injonction au masculin et au féminin. Il n’est pas question de justifier le pourquoi du comment tata a de la barbe sous les bras. Elle en a, c’est tout.
Ici, on dédramatise. On ne tergiverse pas sur la virilité du poil et la féminité du corps glabre. Ça fait du bien ! Ici, il s’agit simplement d’un petit garçon qui admire sa tata et on le comprend ! Ça bouge dans la littérature jeunesse et on ne peut que s’en réjouir (et lâcher un petit prout, parce que se retenir, ça fait mal aussi mal au bide que le sexisme).