Un défi au poil !
La barbe de 3 jours sur les jambes, sous les aisselles ou au niveau du maillot, non merci. Pas envie de piquer au toucher, pas envie de ressembler à une hippie, pas envie de porter des pantalons tout l’été… Le poil ne figure pas dans la liste de ce qui rend une femme féminine.
En revanche, s’arracher la peau à coup de rasoir, crier de douleur à coup d’arracheur de poils ou encore attendre des heures chez l’esthéticienne pour souffrir à coup de bandes de cire, ça, c’est ok. Pas de pitié pour la toison, la réaction à sa vue est épidermique ! Pourquoi ? Parce qu’elle symbolise la virilité.
Déconstruire cette idée n’est pas mission impossible mais relève d’un processus long et acharné qui vient confronter les stéréotypes du masculin et du féminin ainsi que l’image de beauté véhiculée dans les médias, les publicités, les films, les dessins, etc. Ainsi, le média québécois pro-intersectionnel Refus global now et la communauté Maipoils ont lancé, tout au long du mois de mai, le défi Maipoils 2018 auquel étaient invité-e-s, via les réseaux sociaux, femmes, hommes et personnes non-binaires.
« On vous invite à économiser ce temps (sans dépilation) pour réfléchir à la cause féministe, aimer votre corps tel qu'il est et contribuer à l'éradication des doubles standards, peu importe ce que vous ferez ensuite en dehors du mois de mai. », peut-on lire sur l’événement Facebook. Une excellente occasion de réfléchir à la signification du poil, au geste de l’épilation, aux assignations genrées imposées par la société et de questionner le rapport à nos corps, à travers notre regard et celui des autres.