"La presse donne des leçons, qu'elle donne l'exemple !"
C’est la phrase qui trônait le 8 mars 2018 sur la photo réunissant les femmes journalistes du Parisien et des Échos, revendiquant ensemble l’égalité professionnelle h/f sein des rédactions. Quelques jours plus tard, c’est au tour des consœurs de L’Obs de se constituer en collectif pour « l’égalité des salaires entre les femmes et les hommes, l’égalité dans l’avancement des carrières et pour la pluralité des profils aux postes à responsabilité » (Twitter).
En janvier, la direction du quotidien régional breton est interpellée via communiqué : « Comme le rappellent nos consœurs de La Provence, le monde est en train de changer. Les femmes du XXIe siècle sont ingénieures, agricultrices, électriciennes, astronautes, sportives de haut niveau… mais elles ne sauraient pas participer à la direction de journaux ? »
Les femmes ne sont pas seulement absentes des expertises dans l’actualité, elles le sont également des hauts postes dans les rédactions. Heureusement, ça bouge. Doucement, mais ça bouge. Pour inciter d’autres femmes et d’autres rédactions à porter haut et fort les revendications de l’égalité professionnelle, l’association Prenons la Une – structure pour une juste représentation des femmes dans les médias et l’égalité pro dans les rédactions – a enquêté auprès des « rédactions rebelles », des juristes spécialistes du droit du travail et du site égalité professionnelle de la CGT.
Résultat : la rédaction d’un Petit manuel de rébellion à usage des femmes dans les rédactions. Pour oser, pour agir, pour négocier, face à l’ordre établi. Pour prendre notre place.