Neïla vit avec sa mère à Créteil. La jeune fille de 20 ans rêve d’une carrière d’avocate et suit ses études de droits à l’illustre université d’Assas de Paris. Dès son arrivée elle se confronte au professeur Pierre Mazard, réputé pour ses provocations et ses dérapages. L’homme est cinglant et sans compassion pour ses étudiants qui le voient comme un homme sadique et cruel.
Menacé d’exclusion par le conseil de discipline pour l’une de ses fameuses humiliations, il devra se racheter et acceptera, pour ce faire, de coacher la jeune étudiante pour le très prestigieux concours d’éloquence. Si la tâche s’annonce ardue, l’obstination et le courage de Neïla n’auront d’égaux que le cynisme et l’exigence de son professeur.
À la fois scandalisée et charmée par son nouveau mentor, elle se dépassera et éblouira ce dernier et l’ensemble des jurés du concours en passant un à un les tours d’élimination. Le film aborde de manière innovante le dépassement de soi de ces jeunes nés de l’autre coté du périphérique. Le brio ou l’histoire de 2 individus que tout oppose et que l’amour du mot va réunir.
Si le long métrage d’Yvan Attal flirte avec le convenu et le politiquement correct, il nous offre de savoureux dialogues entre la banlieusarde et l’intellectuel. La prestation du duo d’acteurs principaux, Camélia Jordana et Daniel Auteuil, est assez brillante. Le troisième personnage du film étant la rhétorique. Au delà de l’aspect caricatural, la comédie demeure intelligente et armée de quelques fantaisie.