À l’est de la Turquie, dans un petit village sur les bords de la Mer Noire, vivent 5 sœurs. Leurs parents décédés, c’est leur grand-mère et leur oncle qui se chargent de leur éducation. À la sortie des classes, les filles bordent la plage et se mettent à chahuter dans l’eau avec des garçons qui se sont joints à la baignade improvisée. Les jeunes filles rentrent heureuses et les cheveux mouillés mais très vite les premières sanctions se font sentir. Les 5 sœurs se voient interdire presque tout si ce n’est ce qui peut les transformer en parfaites femmes d’intérieur et asservies à leurs futurs maris. La maison se barricade, le jardin et les fenêtres deviennent les seuls havres de liberté pour ces jeunes adolescentes pleines de vitalité. Indomptables, leurs insolentes aspirations à la liberté ne sont pas du goût de leurs aînés qui les contraignent à vivre encore plus cloisonnées du monde extérieur. Adieu les éclats de rire, études et promenades. Les murs sont surélevés et les barreaux apparaissent aux fenêtres. Puis les mariages forcés arrivent, stoppant net l’insouciance. Se soumettre ou résister ? Accepter l’inacceptable ou s’enfuir ? Le film décrit un réalisme rigoureux tiré d’un récit éclairé. Un scénario puissant et bouleversant. Chaque séquence est habitée par une énergie solaire qui colle parfaitement au tempérament des sœurs. La réalisatrice peint avec brio des héroïnes amazones qui luttent contre le sexisme dans une Turquie d’aujourd’hui.