Les employés d’un centre commercial discount se voient tourmentés par un plan de licenciement. Ainsi pour luter contre la mise en place de caisse automatique qui menacent leurs emplois, une poignée d’entres eux décident de monter un Hard Discount clandestin. Alimenté par les récupérations de marchandises jetées et les vols de marchandises en rayon, ils vont détourner des produits pour les vendre à prix cassé. De cette arnaque va naitre au sein d’une ferme de campagne une « épicerie solidaire ». On pourrait se réjouir de ce scénario original (option Robin des bois) et dans son époque mais la mise en scène n’est pas toujours efficace et se perd un peu entre les travers du feel-good movie et du film engagé. La partie comique n’étant pas toujours opérative et assumée, le film repose sur un casting réussi et le jeu très impliqué des acteurs. Une jolie fable sociale comme les anglais savent en faire. Entre comédie et chronique sociale, le film peine à trouver ses marques même si l’on peut compter sur l’épaisseur de quelques personnages. Louis-Julien Petit signe un premier film ambitieux et inscrit dans un contexte de dureté économique et sociale. Le scénario aborde la crise sans pour autant proposer un réel point de vue. Une célébration des valeurs solidaires tout en humour mais à l’étroit dans son costume humaniste.