Dounia vit dans une cité en bordure de l'A3 et passe ses journées avec sa meilleure amie Maimouna. Pour s’en sortir elles volent des bonbons et sodas au supermarché du coin qu’elles revendent à la récréation de leur lycée. Mais cette vie ne les fait pas rêver. Passer son BEP accueil n’a rien de captivant pour ses deux gamines des quartiers qui rêvent d’argent facile.
Elles rencontrent alors Rebecca, une dealeuse du quartier très respectée qui fait travailler bon nombre de petits malfrats. Rebecca va leur donner l’opportunité de faire leurs preuves. Dounia va alors gravir peu à peu les échelons jusqu’à avoir de réelles responsabilités au sein de la petite entreprise de la caïd Rebecca.
La force et l’énergie de Divines s’expriment à travers les dialogues enflammés et le talent frais et éblouissant de ses actrices. Le film de Houda Benyamina se réapproprie les codes du film de cité en les féminisant. Le film est social et politique. Si les filles ne se satisfont pas des prêches de la mosquée elles préfèrent et choisissent la réhabilitation à travers l’argent roi.
Gagnées par le capitalisme, voitures de sport, ray ban, parfum et voyages, elles finiront par en dégringoler brutalement, selon un dur discours d’apprentissage. Divines est une bourrasque passant du tragique au comique et de la chronique sociale au polar haute tension. Un film coup de poing bien dans son époque.