Louis, écrivain à succès, sait qu’il ne lui reste que peu de temps à vivre. Décidé à le révéler à sa famille, il entame un voyage et traverse son pays natal pour rejoindre sa famille. Après 12 années d’absence il retrouve sa mère, son frère et sa sœur pour une journée dans la demeure familiale. Dès son arrivée Louis sent que l’ambiance est électrique et que chacun à des choses à dire.
Alors que sa mère a tout mis en œuvre pour organiser une réunion familiale sous les meilleurs auspices, Antoine son frère est querelleur et provocant et sa sœur Suzanne essaye avec nervosité et maladresse de mieux connaître ce frère prodige mais qui a tant brillé par sa quasi disparition.
Le sixième film de Xavier Dolan est le premier qui ne résonne pas avec l’accent québécois et pour cause tous les acteurs sont français. Entre drame et comédie qui a fait le succès de ses précédents films on reconnaît bien là la signature du jeune prodige du cinéma. Si l’adaptation de la pièce de théâtre Juste la fin du monde de Jean-Luc Lagarce est une prise de risque pour le réalisateur, l’intrigue minimaliste et les choix de mises en scène sont de vrais partis pris.
Xavier Dolan jette comme à son habitude le spectateur au sein de conflits internes au lourd passif de non-dits et de forts sentiments. Si le déjeuner de famille houleux peut quelque peu épuiser par sa longueur et le bâillonnement du rôle de Louis, il n’en reste pas moins puissant et indéniablement fascinant.