Chloé, une jeune femme fragile et en proie à la dépression, entreprend une psychothérapie auprès de Paul son thérapeute dont elle tombera amoureuse. Installés ensemble et en apparence comblés, le couple est épanoui et Chloé semble aller beaucoup mieux. Très vite, la jeune et belle femme enfin heureuse en amour, se met à douter de la véritable identité de son amant.
Elle découvre que Paul a occulté des parties de son existence et l’aperçoit dans des lieux étranges. La jeune femme va alors se mettre en quête de découvrir la vérité sur son amant. Si le personnage de Chloé est comme rongée de l’intérieur par un mal, la thérapie ne la délivrera pas de son mal être.
Paradoxalement, ce que le thérapeute fait de bien, il le déconstruit peu à peu pour livrer la jeune femme à des douleurs plus douloureuses et plus profondes. Ozon signe un film déconcertant et affabulateur. Au spectateur de décrypter les images et leur sens. À lui de faire face au mensonge narratif afin de se créer son propre jugement sur l’histoire du personnage de Chloé.
Comme souvent avec Ozon, on a presque toujours deux films, celui qu’il distille et celui qu’il dissimule. Si le réalisateur force le spectateur à sortir de la passivité, il le pousse à entrevoir une série de violences psychologiques comme pour favoriser une spiritualité plus consolidée et bâtie sur un jugement plus personnel de l’œuvre.