Téhéran, 1971, alors que le Shah d’Iran conduit d’une main de fer son pays à la débâcle et mène une politique de répression, un jeune étudiant plein de fougue, Hibat Tabib, rejoint les rangs de l’opposition et milite contre l’injustice. Le jeune homme se fait arrêter et se retrouve en prison pour une peine de 10 ans. Pour autant le dénuement et la privation de l’incarcération n’altéreront en rien sa foi et sa soif de justice. C’est alors que la révolution islamique de 1979 éclate, faisant de lui un homme libéré et réhabilité. Il rencontre la jeune et belle Fereshteh qu’il épousera et qui lui donnera un fils. Mais la révolution iranienne a ses déçus et détracteurs. Le jeune Hibat en fait parti, ce qui le poussera à reprendre le chemin de la contestation jusqu’à se faire rechercher par la police. Poursuivi sans cesse par les hommes du régime, Hibat, sa femme et son fils se verront contraints de s’exiler de leur pays pour dans un premier temps poursuivre le combat sans être harcelés. Après une longue escapade vers l’Europe ils atterrissent en plein cœur de la banlieue parisienne. Le film retrace l’histoire vécue de Kheiron et ses parents. L’écriture est précise et très fine. Fort de son expérience de stand-up, le réalisateur transcende le contexte historique et sa dureté pour aborder avec beaucoup de douceur et d’humour ces moments de vie. Les acteurs sont tous plus formidables les uns que les autres. Un film magnifique, très bien senti et abouti.