Si l’idée est simple, réunir 11 femmes en faisant une sorte de mosaïque contemporaine et moderne de la féminité, ce qu’il en sort est nauséabond de clichés. Du très improbable kaléidoscope de la femme de la réalisatrice Audrey Dana en résulte une image superficielle et totalement hors de la réalité. Sous les jupes des filles s’emploie à énumérer les travers et faiblesses de tous ces personnages à travers des vies qui les opposent et qui, de part leur appartenance à la gente féminine, les rapprocheraient tout de même. On pourrait juger d’un sens de la comédie assez moyen et d’une mise en scène approximative mais ce qui visiblement échappe à l’auteure c’est que les femmes auront bien du mal à se reconnaître en ce bel assemblage de conditions bourgeoises. À peine le début de questionnement autour de et sur la femme sans jamais la moindre réflexion sur le sujet énoncé, pas même en digression. Qu’il en soit de la pression sociale d’être une mère, une femme dévouée, du monde du travail ou du plaisir sexuel, rien n’est abordé avec sérieux. Tout n’est que visibilité potache et légèreté insignifiante. Un probable éparpillement qui n’apportera pas la moindre once de contenu. Audrey Dana qui, on s’en doute bien, aura cherché à cerner la féminité à notre époque n’aura rien de très concret à proposer aux femmes qui vivent de vraies vies de femmes, loin de ces personnages traités incarnant de navrants archétypes. Le talent du casting aurait dû signer de bons moments de cinéma. Dommage!