Guido et Antonia, que tout oppose, forment un couple fort et énergique. Lui, timide, cultivé et pragmatique, elle frénétique, angoissée et créative. La passion les réunis et leur vie est à leur image, irrégulière et décalée. Lui travaille la nuit dans un hôtel et la rejoint au petit matin afin qu’elle, à son tour, se rende au sien. Ce couple très attachant que Paolo Virzi nous permet d’observer de près nous renvoi à nos propres angoisses existentielles et pressions sociales. C’est dans le désir et le besoin aussi soudain qu’inattendu d’avoir un enfant que naîtra une fêlure. Au-delà du problème de l’infertilité et des protocoles médicaux qui l’accompagnent, il est plus question au sein de ce couple aussi excentrique que génial de pouvoir assumer ou pas une différence de plus. Leur environnement est-il plus hostile que dissuasif face à ces différences sur lesquelles s’est construit leur amour ? Un amour en danger mais pour lequel nos deux protagonistes vont réellement être prêts à s’interroger, quitte à ne rien s’épargner. Au chapitre de l’antithèse, Paolo Virzi nous rappelle que la vie n’est ni linéaire, ni un itinéraire tout tracé et c’est bien en cela que réside toute la beauté de celle-ci. Ainsi chaque jour nous offre la possibilité de l’aimer d’un bonheur jusque-là inconnu.