Chargé de dénicher les futurs mannequins stars des grandes marques de la mode, Octave Parango est un ténor dans le monde des « scout ». Il vit entre l’Europe et la Russie où sa vie tourne autour du culte des dimensions parfaites. Suite à un scandale lié à une sextape mêlant sexe et nazisme, la marque « L’Idéal » doit se trouver de toute urgence une nouvelle égérie.
Voilà la mission qu’Octave se voit attribuer. Il devra faire équipe avec la très autoritaire directrice visuelle de la marque. Afin de mener à bien leur tâche, les deux acolytes partent pour la Russie en vue de découvrir la jeune fille sublime et mineure qui incarnera la marque d’envergure mondiale.
Entre pétages de plombs et missionnaires d’un néo fascisme mondiale tournés entièrement vers la supériorité et l’idolâtrie de la beauté du corps, nos deux personnages sont forcés de pénétrer les rouages ténébreux d’un système broyeur de conscience. Drogues, alcool et femmes plantureuses sont le décor du second film de Frédéric Beigbeder. Décimée aux quatre coins de la Russie postcommuniste, la personnalité de notre antihéros va s’effilocher et peu à peu perdre de sa froideur pour finalement découvrir qu’il a une fille et qu’elle se trouve être le graal tant recherché.
De là, l’auteur qui avait pourtant pris le parti de dénoncer les servitudes et contradictions immorales du monde de la beauté et de la mode, va tourner une fin de repenti à peine envisageable. Un pied de nez à ce pouvoir tout puissant et néfaste auquel on a bien du mal à croire.