Israël, 1995, alors que le processus de paix au Proche-Orient se profile à l’horizon, 3 sœurs se retrouvent dans la vieille demeure de leurs parents décédés. Dans la petite ville d’Atlit, Cali, Darel et Asia sont réunies afin de vendre la maison héritée. Pendant ce séjour qui les replonge dans leur passé commun, la complicité amusée des jeunes femmes laisse place aux querelles et rancoeurs qui réapparaissent. Chacune investit l’espace et s’accapare le bien commun afin de lui rendre une seconde vie, comme pour réveiller l’être endormi qui sommeille au sein de cette vieille pierre. Le réalisme ambiant s’estompe peu à peu pour donner place à une teinte fantastique. Les parents jaillissent dans un présent chargé de tension entre les 3 sœurs, ce qui ne va pas sans compliquer la lecture de l’oeuvre. Si les intérêts mémoriels ou financiers divergent et l’harmonie fraternelle est quelque peu mise à mal, l’atmosphère aux grandes heures et grandes décisions vers une paix dans la région gargarise la fratrie. Le message d’espoir est plutôt beau et les actrices livrent avec fraîcheur et justesse leur histoire. Un film familial où brillent trois comédiennes talentueuses et sincères. La réalisatrice, sans quitter le huis clos de la propriété, évoque cette période presque heureuse, brisée par l'assassinat du premier ministre, où régnait l'espoir d'une paix possible entre son pays et la Palestine.