Élisabeth est une infirmière quadragénaire qui élève seule sa fille de 18 ans Élodie. Elles vivent toutes les deux au bord d’un lac en campagne belge en périphérie de Bruxelles. Élisabeth découvre un jour que sa fille a disparu. Alors qu’elle avait annoncé partir en week-end à sa mère, la jeune fille est introuvable.
La maman d’Élodie apprendra dans un premier temps par une amie de sa fille que cette dernière est à Chypre. Mais tout va basculer lorsque la police se rendra à son domicile pour une perquisition et surtout lui apprendre que sa fille s’est convertie à l’Islam et qu’elle est en route pour la Syrie. Faisant tout pour reprendre contact avec sa fille, Élisabeth parviendra à lui parler sur Skype et c’est coiffée d’un hijab noir qu’elle la découvre.
Dès lors, et face à la détermination d’Élodie, cette mère courageuse et volontaire n’aura de cesse de trouver trace de sa fille. Elle se rendra, avec une amie, en Turquie, dans une ville frontalière avec la Syrie. C’est de là, lui dit-on, que passent les convertis au djihâd. Bien décidée à la faire revenir en Belgique cette maman prendra des risques inconsidérés pour parvenir à rejoindre sa fille en Syrie.
Si le film de Rachid Bouchareb qui sera diffusé en mai sur Arte devra supporter la comparaison avec Les Cowboys de Thomas Bidegain, celui-ci se suffit à lui-même. Un sujet d’actualité très exploité par le cinéma mais qui cette fois-ci l’aborde à travers le portrait passionnant d’un femme anéantie par une problématique qui lui échappe.