Elle nous a fait marrer, Claire Diterzi, en postant sur Youtube son allocution annonçant la sortie prochaine de son nouvel album. Depuis le 2 mars, elle nous enchante avec 69 battements par minute. L’auteure-compositrice-interprète-vidéaste et on en passe a une écriture subtile, un humour fin, une auto-dérision certaine et une signature vocale singulière. Les 16 chansons s’enchainent et ne se ressemblent pas. Résolument rock, l’album nous tire de toute monotonie, attire notre pleine attention, concentrée sur les textes autobiographiques, et nous subjugue. Claire Diterzi n’hésite pas à nous embarquer dans son univers coloré et pur. Elle y mêle différentes techniques de chant, diverses rythmiques instrumentales, et s’amuse même à nous planter au milieu de ce qui semble être un sanctuaire pour un instant de recueillement, voire de deuil avec « Mon corps pleure », avant de nous conter notre insignifiance dans « Infiniment petit » et de faire son drôle de coming-out hétéro dans « Je suis un pédé refoulé ». Une merveille.