Ça y est ! Elle revient, en forme, avec un 9e album. L’ovni Björk nous emmène dans une Nature végétale et luxuriante. Une surprise étonnante lorsque l’on découvre les 14 chansons de l’opus, en total décalage avec la pochette angoissante sur laquelle elle s’affiche en chimère kitsch.
En réalité, à y regarder de plus près, on aurait pu comprendre que les trous dans son cou et la baguette dessous symbolisent la flûte. Pour Utopia, la chanteuse a réuni un ensemble de flutistes islandaises et n’hésite pas à créer des ambiances sonores nourries en parallèle de chants d’oiseaux.
L’univers strange de Björk passe de glacial, métallique et synthétique, à une belle journée ensoleillée d’hiver. Elle a le génie de la borderline, celle qui nous tient en haleine, malgré la gêne et le malaise.
On reste parce que l’électricité qu’elle dégage a un côté excitant et stimulant. Dans ce registre, elle s’épanouit et elle explose, dévoilant des thématiques au féminisme très assumé dans lequel se croisent sexualité et écologie. Organique et orgasmique !