Fin octobre, un cycle se termine. Laetitia Shériff vient tout juste de sortir son nouvel EP, The Anticipation, dernier volet du triptyque qui réunissait déjà l’EP Where’s my I.D ? en 2012 et l’album Pandemonium, Solace and Stars, en 2014. Cinq morceaux viennent compléter et clore un chapitre de l’histoire musicale de l’artiste. L’énergie est brute, l’univers sombre, comme on l’aime chez elle. L’an dernier, elle nous baladait dans une sorte de 4e dimension dont elle a le secret. Aujourd’hui, elle inscrit son nouvel opus, disponible uniquement en vinyle, dans la même lignée onirique et dark où elle poursuit d’explorer son obsession pour le thème de l’amour. Le titre est parlant. L’anticipation comme genre littéraire lié à la science-fiction mais aussi comme référence à la musique, le terme désignant alors une dissonance passagère. Des symboliques qui s’entremêlent dans les longues parties instrumentales très rock qui nous transcendent, à l’instar du morceau « The pachyderm memories », pour n’en citer qu’un.