Petite, Fatou Seidi Ghali apprend à jouer du takamba (luth à une corde), avant de maitriser la guitare acoustique, instrument plutôt attribué aux hommes. À peine âgée de 20 ans, elle fonde son groupe de musique et c’est le succès assuré.
Entourée de Alamnou Akrouni et Mariama Salah Assouan, elles sont Les Filles d’Illighadad, en hommage au nom de leur village situé dans le Sahara nigérien. Pour leurs mélodies très blues, les musiciennes touarègues chantent l’histoire des Touaregs, les croyances ancestrales, l’amour, la liberté ou encore la condition des femmes.
Sans oublier un des thèmes qui leur tient particulièrement à cœur, la sécheresse. Elles s’accompagnent d’un tambour, le tendé, traditionnellement joué par les jeunes filles durant les célébrations et les longues soirées de la saison pluvieuse.
Le trio nous invite à fermer les yeux et on se laisse aisément guider par les rythmes mélodieux et le chant apaisant qu’elles nous proposent au sein d’un voyage à 360°, largement ouvert sur le monde et les éléments qui nous entourent.