C’est le disque qu’il fallait pour ne pas tomber dans la morosité de ce printemps raté. Le 20e album de la reine du calypso est un concentré d’airs festifs et de bonne humeur, avec un mélange original de calypso donc, de jazz, blues, mais aussi de ska et de soca.
Une alliance délicieuse et entrainante, pimentée par le style de Manu Chao dont on reconnaît certaines influences et la voix, puisque ce dernier produit artistiquement Far from home. Ainsi, « Calypso Queen » prend des airs de « Clandestino » à la sauce Calypso Rose et on s’en délecte en dansant doucement et allégrement, tout comme sur « Zoom Zoom Zoom » ou encore « Human race » pour ne citer que ceux-là.
Et sur les rythmes enjoués des percussions, la septuagénaire signe des textes forts et puissants, à l’instar de ceux de deux chansons déjà inscrites à son répertoire : « No Madame » qui a permis dans les années 70 l’instauration d’un salaire minimum de 1500 euros pour les domestiques de Trinité-et-Tobago et « Abatina » qui parle des violences conjugales. Un disque engagé et engageant !