Ce nouvel album signé PJ Harvey était attendu. Et la chanteuse-musicienne a su soigner son retour. Après quatre années de voyages en Afghanistan, au Kosovo ou encore Washington DC, accompagné du photographe Seamus Murphy, elle publie en 2015 The hollow of the hand, recueil de photos et de poèmes.
Et en 2016, elle dévoile pas à pas des extraits de son nouvel opus musical, The hope six demolition project. Et mi-avril, on le découvre et se délecte d’un rock incisif qui raconte la misère et la pauvreté d’un monde qui part à vau-l’eau. Sur les 11 chansons, aucune ne se ressemble et Pj Harvey se renouvelle, osant les influences orientales, presque indiennes, sur des morceaux comme « A line in the sand », tandis qu’elle choisira un blues pour le pilier « The Ministry of Social Affairs » alors que son homologue à la défense, « The Ministry of Defence » sonnera beaucoup plus rock saturé.
Elle joue également de sa voix, flirtant par moment avec les aigus enfantins, toujours en parfaite maitrise. Une invitation au voyage, sensations fortes garanties.