La première chanson, « La couronne de Jeanne » pose le cadre : « À l’école primaire, les cheveux courts et crépus m’ont valu bien des râteaux. Ils n’étaient pas assez longs et puis ils n’étaient pas dorés ni lisses. »
Des premières chaines de ses ancêtres à celles qui sont encore au plus profond d’elle et qui l’aliènent jusqu’au fond de son inconscient, Doris explore sa négritude, avec une écriture sensible, et se libère petit à petit des carcans dans lesquels elle est enfermée en tant que femme noire.
En coupant ses cheveux lisses, elle le dit, elle exécute un geste salvateur : « J’avais peur de perdre ma féminité et c’est mon identité que j’ai trouvé ». Dans cet album, elle conte en sept chansons, son identité et clame son ode à la liberté. Elle expose ses rêves et ses difficultés, et surtout ses espoirs infinis de pouvoir tomber le masque blanc.
Si le style musical, proche d’un RnB commercial encore à travailler, nous rebute légèrement, la musicienne a des choses à dire et il serait dommage de passer à côté de son message tant son potentiel d’écriture laisse présager une belle continuation.