« Je chanterais plus fort / Si ton espoir se meurt / Nos forces portent un tout / Lorsque les plaintes s’achèvent » chante Camélia Jordana dans la chanson « fi 3lemi ». En juin dernier, elle revenait sur les écrans, dans le film de Sou Abadi, Cherchez la femme, et faisait également son retour avec le clip de « Big Party », issue du projet LOST qu’elle mène en collaboration avec Laurent Bardainne, depuis environ un an.
Et ça dépote. On a du mal à croire ce que l’on entend et ce que l’on voit. « Real woman », dit-elle dans ses paroles, et ça on n’a pas de mal à la croire. Elle apparaît comme grandie, transcendée par le message qu’elle veut faire passer, un message qu’elle semble plus assumer qu’auparavant. Peut-être parce que ce projet lui ressemble davantage et que c’est l’avant LOST qui était encore légèrement bancal ?
En anglais, en français et en arabe, elle nous met totalement en déroute avec des propositions auxquelles elle ne nous avait pas encore habitué. Elle nous montre une facette plus engagée, plus affranchie des codes, évoquant au fil des différents titres la perte de repères, qu’ils soient géographiques ou politiques. On est ok pour se perdre avec elle.