Trois ans après le sincère et touchant Frankenweenie, Tim Burton nous revient avec un biopic consacré à une icône de l’illustration américaine, Margaret Keane. Dans les années 50 aux USA, San Francisco, la timide illustratrice et peintre Margaret Keane devient victime d’une arnaque élaborée par son époux Walter Keane. Homme élégant, stratège du commercial et escroc notoire, il va s’attribuer toute l’œuvre de son épouse afin de mieux diriger l’empire naissant et en récolter tout le mérite et la gloire. Dépassée par le succès colossal de ses œuvres, les « Big Eyes », Margaret Keane va s’isoler et se trouver totalement dépassée jusqu’à tomber dans l’inaction. Elle se relèvera finalement et tiendra tête à son ex mari en vue de récupérer la paternité de l’ensemble des magnifiques tableaux avant-gardistes lui appartenant, jusque là frauduleusement signé et vendu sous le nom de son époux Walter Keane. Ce biopic fait référence à un fait divers et épisode judicaire bien connu aux États-Unis qui ébranla le monde de l’art des années 60. Une œuvre signée en collaboration avec les scénaristes Scott Alexander et Larry Karaszewski. Nouvelle contribution à la cinématographie du maître Tim Burton comme ce fut le cas en 1994 à la création du merveilleux Ed Wood. Un film abouti qui se concentre sur l’éveil artistique de la peintre et son combat pour la vérité.