Cerise a 14 ans mais elle en paraît 20. Outrageusement maquillée et perchée sur ses hauts talons, elle est très superficielle, ne s’intéresse qu’à sa petite personne et se fait mettre dehors de son collège. Une fois de plus arrêtée pour vol, sa mère décide de l’envoyer auprès de son père qui vit en Ukraine. Pour cette jeune fille qui a grandi derrière le périphérique l’atterrissage dans la vraie vie va être cocasse. Le premier contact avec son père, interprété par Jonathan Zaccaï, est laborieux mais ces deux-là vont devoir cohabiter ensemble. Très vite, Cerise va se prendre d’amitié pour Nina, la femme de ménage de son père. Celle-ci va l’écouter, s’intéresser à elle et lui faire découvrir son pays, l’Ukraine. Toujours avec ses rêves d’enfant mais moins centrée sur elle-même, Cerise va découvrir un pays et un peuple en pleine révolution. L’apprentissage sera efficace, elle s’éveille et la jeune fille apprendra à être plus à l’écoute des autres. Après Paulette, Jérôme Enrico signe un film agréable mais sans trop de subtilité. Cerise ou les pérégrinations d'une adolescente à la recherche de l'amour absolu... à la recherche d'elle-même. Le scénario n’est pas mauvais mais la dramaturgie frise parfois la caricature. L’humour présent d’un bout à l’autre du film nous fait oublier les quelques faiblesses dans l’écriture ce qui n’ôtera en rien les qualités indéniables de Zoé Adjani qui fait ses premiers pas au cinéma et qui apporte à ce film un grand vent de fraîcheur.