Elle parlait de clitoris dans la première chanson de son album Viscera, sorti en 2011. Elle parle ici de bite, dès les premières notes de son nouvel opus, Apocalypse, girl, et explore le sujet de la condition féminine. Et le tout ressemble à une première fois. On ne sait pas à quoi s’attendre. Puis le frisson nous saisit, envahit le corps, enivre et transcende. Son disque sonne comme un voyage initiatique et hypnotique. Entre musique expérimentale et folk psychédélique, la norvégienne Jenny Hval nous emmène au cœur des abysses. Avec sa voix fragile et envoutante, elle sème le chaos à travers la douceur de la surface et crée un décalage entre l’attente d’un univers apocalyptique, le cru et la brutalité des textes francs et directs et la pureté du chant. L’album procure un sentiment de puissance incontrôlable, mêlant liberté jouissive et angoisse d’un cadre qui se ressert au fil de l’écoute.