Impossible de manquer ce mois-ci la très excentrique production Canal +, Kaboul Kitchen. La saison 2 poursuit les folles aventures de Jacky Robert, un ressortissant français installé à Kaboul et propriétaire du Kaboul Kitchen, un restaurant atypique fréquenté par les expatriés de la capitale afghane. Jacky qui fuit les ennuis aura vraisemblablement mal choisi son endroit pour tenir un établissement qui tient tête aux bonnes mœurs afghanes. Installé à son compte et comptant bien faire de l’argent, Jacky ne verra en l’arrivée de sa fille en ville qu’une source d’ennuis. Sur une base scénaristique réaliste et ancrée en pleine occupation américaine post 11 septembre, les épisodes traitent avec un humour fin et sarcastique les déboires de notre propriétaire intrépide bien décidé à faire prospérer son îlot de liberté et de distractions nocturnes. Du grand Melki ! Un rôle parfaitement dessiné pour l’acteur à pleine maturité de son art. Au-delà d’une excellente distribution, notamment Simon Abkarian, d’une mise en scène rodée et efficace, on y voit dans cette saison 2 une critique acerbe des conséquences d’une occupation qui exhorte la corruption et les dysfonctionnements, ralentissant la reconstruction d’un pays déjà éprouvé par 40 années de guerre. Immanquable !