Angélique est une escort girl de 60 ans. Elle fait boire les clients dans un cabaret allemand frontalier dans lequel elle a ses habitudes. Elle aime la nuit, son monde et aime faire la fête en compagnie des hommes. Les clients se faisant plus rares, Angélique se résout tardivement à se ranger. Son mariage avec un de ses anciens clients toujours amoureux d’elle est le fil conducteur du film. La rupture avec le monde de la nuit va être difficile pour cette femme qui toute sa vie n’a connue que ce milieu. Elle boit beaucoup et, malgré un mari aimant et une famille tolérante, l’acclimatation à une vie plus conventionnelle reste un défi qu’elle ne semble pas complètement prête à relever. Les filles du cabaret lui manquent, mais au-delà de cela c’est toute une vie qu’il faut abandonner et c’est avec un sentiment d’angoisse qu’elle doit se résigner à rejeter ce mode de vie résolu. Les réalisateurs nous transbahutent sans délicatesse et facilité inutile au sein d’une famille dans laquelle chacun y joue son propre rôle. Une famille qui tient une histoire, celle-ci arquée par les choix de vie de la matriarche. Un scénario fort tout prêt d’un contexte autobiographique. Sans complaisance et dans l’instabilité permanente de l’émotion, Party Girl transpire le désir de romanesque. À la fois drame social, portrait coup de poing et fiction-documentaire, l’œuvre implique le spectateur physiquement.