Janvier 2018

Writers: 
Marine Combe
Writers: 
Marine Combe
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On rend souvent hommage aux femmes qui ont marqué l’Histoire, qui réhabilitent les oubliées ou qui œuvrent au changement des mentalités. Cette fois, ce sont les hommes que nous allons saluer et féliciter ici. À travers le témoignage de Franck Bréal – à lire absolument dans Causette, novembre 2017 – on se dit que les choses avancent. Certes, lentement.

En effet, dans l’article, il raconte son parcours, de sa réflexion pour une contraception partagée entre les hommes et les femmes à son opération, la fameuse vasectomie. Il fait désormais parti des 0,8% ! « Aujourd’hui, je parle de la vasectomie très librement. Je réponds d’ailleurs volontiers aux questions que certain-e-s se posent sur l’opération, via des forums ou sur les réseaux sociaux. J’essaie de participer activement à toute conférence ou débat sur la contraception masculine dans ma ville (Rennes, ndlr) afin d’apporter mon témoignage. », écrit-il dans l’épilogue. Ça fait du bien un homme qui s’engage et qui le dit. Et surtout, qui ne joue pas au héro.

Ses doutes, ses questions, ses angoisses, quant à « (s)a sexualité, (s)on érection, (s)on éjaculation » post opératoire, il les livre sans faux semblant et sans détour, parfois même avec humour. Pour dédramatiser. Ou exorciser. Parce que la vasectomie, tout comme la contraception féminine définitive, reste encore aujourd’hui un parcours plein d’embuches et plein d’idées reçues… Alors, on vous le redit, ce n’est pas votre bite - ou son contenu – qui fait de vous un homme…

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À l’occasion de la 2e semaine de lutte contre les discriminations, la mairie de Paris a choisi de dédier une journée, celle du 15 décembre dernier, à la grossophobie, une forme spécifique d’intolérance et de discrimination visant les personnes obèses ou en surpoids. L’occasion de se pencher sur une problématique qui en dit long sur notre société.

D’un côté, la consommation à outrance, à laquelle l’alimentation ne fait pas exception. D’un autre côté, le culte de la minceur. Et les femmes sont principalement visées par cette injonction à la beauté. Dans une étude, datée de février 2016, le Défenseur des Droits révèle que la corpulence est un facteur important lors d’un entretien d’embauche, notamment dans les secteurs vente/commerce, et souligne que si hommes et femmes obèses sont discriminé-e-s de la même manière, en revanche, la gent féminine l’est encore davantage puisqu’elle l’est dès un début de surpoids.

Clairement, être grosse (ou ne pas être mince), ça fait tâche dans le beau décor édulcoré de la publicité du modèle unique et de son 34/36 pas bien réaliste… Pourtant, d’après les estimations de l’Organisation Mondiale de la Santé, les personnes obèses ou en surpoids devraient représenter 67% de la population (contre 47% actuellement) en 2030. Il serait peut-être temps de briser les tabous et les clichés et de se demander d’où provient cette malveillance (et surtout qui la crée et à qui elle profite !). Un conseil : lire On ne nait pas grosse, de Gabrielle Deydier. 

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Title: 
Raconte nous ta vasectomie !
Title: 
Pas de régime contre la grossophobie
Summary: 
Le magazine Causette a publié en novembre le témoignage de Franck Bréal au sujet de sa vasectomie, qui reste encore aujourd'hui, tout comme la contraception féminine définitive, un parcours du combattant...
Summary: 
La grossophobie, on commence doucement à en parler. Souvent banalisée, elle est pourtant révélatrice d'une société jugeante et moralisatrice, prise entre des injonctions paradoxales bien lourdes...

Octobre 2014

Writers: 
Morgane Soularue
Writers: 
Marine Combe
Text: 

Le sexisme est latent ; dans la culture comme dans de nombreux domaines. Si on perçoit une évolution positive, l’égalité des sexes n’est pas encore partout au rendez-vous. Mais certains lieux de culture osent parler de celui dont on ne doit pas prononcer le nom : le genre. La MJC Bréquigny fait heureusement partie de ceux-là. « Hommes et/ou femmes, qu’est-ce que c’est que ce genre ? » se compose de plusieurs événements distillés tout au long de l’année. Parce que ce n’est pas un sujet que l’on ressort uniquement lors de la journée internationale des Femmes ! Les propositions sont intrigantes et alléchantes. Véronique Durupt, artiste bien connue de la MJC, interrogera la question du genre en lien avec le territoire à travers des ateliers dont les contenus seront restitués lors d’une exposition finale. Elle mettra également en scène l’histoire d’une libération, celle de la femme qui s’affranchit de son oppresseur. D’autres artistes aborderont la question du genre avec un monologue en un acte pour un transformiste, un cabaret autour de l’encyclopédie de la femme ou encore « Théâtre forum » et « Être sans son destin », ces deux dernières manifestations impliquant le lycée de Bréquigny. Parce qu’on le dit et on le répète : l’éducation à l’égalité, c’est pas que pour les prunes !

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Le scandale « Diane 35 » a-t-il éveillé la conscience de certaines femmes ? Une étude de l’Ined et l’Inserm montre que, depuis 2010, les Françaises rejettent la pilule contraceptive. Elle recule de 9 points chez les 15-49 ans (de 50 % à 41%). De révolution émancipatrice, elle devient source de gênes et de dangers. Car se bourrer d’hormones de synthèse, qui ébranlent le corps et ses rythmes naturels, est loin d’être anodin. Ainsi, les femmes sont de plus en plus nombreuses à opter pour le stérilet en cuivre. Malheureusement, de nombreux gynécologues sont encore trop frileux et refusent la pose de ce contraceptif si la femme n’a pas eu d’enfant. Agaçant ! Plus grave encore, le recul de la pilule est aussi liée à la crise économique : les plus démunies ne pouvant plus avancer le prix de la consultation. Elles adoptent alors les méthodes naturelles (retrait, températures, Ogino et Billings…). Peu fiables, celles-ci haussent le risque de grossesse et donc les IVG, qui, en 2013, auraient crû de près de 5 % en un an. Inquiétant. On savait que les plus précaires ne soignaient plus leurs dents ni leurs yeux, voilà que les femmes se privent maintenant de contraception et de l’indispensable contrôle gynécologique, mettant leur santé en péril. Révoltant.

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Title: 
Femmes au programme
Title: 
Privées de contraception
Summary: 
Heureusement, certains lieux de culture osent parler de celui dont on ne doit pas prononcer le nom : le genre.
Summary: 
Le scandale « Diane 35 » aurait-il éveillé la conscience de certaines femmes ?