Célian Ramis

Le Rennes fantasque de Magic-Meeting

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Rennes
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Ce weekend avait lieu Les Coquecigrues, festival d’évènements familiaux et insolites, mettant en scène une création de la compagnie du Magic Meeting.
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Ce weekend avait lieu Les Coquecigrues, festival d’évènements familiaux et insolites, mettant en scène une création de la compagnie du Magic Meeting. Samedi et dimanche, à 15h et 17h, une visite burlesque et participative s’est déroulée dans les rues de Rennes, dans le but de nous faire redécouvrir la ville sous une facette plus rock et déjantée. YEGG s’est glissé au cœur de cette expérience surprenante. Reportage.

Près de 120 personnes, petits et grands, se sont rassemblées en famille place de la Mairie, ce samedi, pour venir assister, curieux, à un spectacle inhabituel et farfelu. Colombe Andréi et Yannick Delafontaine – metteurs en scène, auteurs et acteurs – ont eu l’idée de nous faire découvrir Rennes sous un autre angle.

« On peut connaître par cœur les rues de Rennes, déclare Colombe, mais avec une autre manière de montrer et de raconter, tout nous semble nouveau et différent. Au travers ce festival, notre objectif est de donner l’occasion aux participants de poser un regard neuf sur Rennes, de les faire redécouvrir leur ville et son histoire au travers un scénario déjanté. »

17h, la visite débute. Casque sur les oreilles, chacun se regroupe autour des deux comédiens dans une humeur joyeuse et conviviale. Manek Roazhon, personnage loufoque interprété par Yannick, nous guidera tout le long de la promenade.

Le joyeux cortège va ainsi déambuler dans les rues de Rennes durant une heure, passant par la rue Le Bastard, la place Ste Anne, la rue St Michel, et la place du Parlement, avant de rejoindre le point de départ. Dans une ambiance bon enfant, les participants vont très vite se prendre au jeu. Le ton est donné dès le début.

« Croisez-vous en vous serrant la main. Saluez-vous à la manière japonaise. Tournez sur vous-même jusqu’à en avoir le tournis. Front contre main, dos contre dos ! », clame la voix de Yannick dans nos oreilles. Les personnes s’exécutent, hilares, sur une musique cadencée. Dans la rue, les passants, interloqués, mi- amusés mi- sceptiques, observent de loin cette étrange danse clownesque. « Nous entendons la musique avec nos casques mais la rue, elle, est silencieuse. Les passants doivent se demander ce qui nous fait danser comme ça », commente une participante enchantée.

« Le Sens de la vie c’est justement de s’amuser avec la vie ! »

Une bande son très rock’n roll rythme la visite, entrecoupée de faits historiques et de citations éloquentes : « Le Sens de la vie c’est justement de s’amuser avec la vie !». On apprendra entre autre que l’église Sainte-Anne s’appelle en réalité l’église Notre Dame de Bonne Nouvelle, et que la place de la Mairie a changé 11 fois de nom avant d’être nommée de façon définitive. On se trémousse sur du Niagara, on court sur la chanson endiablée de Ghostbusters et on s’enlace sur Dreams are my reality  de Richard Sanderson.

Et qui peut se vanter d’avoir joué du « air guitar » sur du Jimi Hendrix rue Lafayette ou d’avoir mimé des statues immobiles devant le Parlement ? « J’aime l’univers du burlesque pour son côté décalé, ce petit brin de folie qui amuse toujours, quel que soient les âges », s’enthousiasme Colombe.

Une expérience inhabituelle… 

C’est face à l’Opéra, sous un tonnerre d’applaudissement, que la balade s’achève. Le public est conquis. « Nous avons vécu une expérience hors du commun», commente une mère de famille venue pour les 17 ans de sa fille. « Nous connaissions les Coquecigrues et l’idée de ce spectacle nous a intrigué. Nous ne regrettons pas la visite ! C’est une véritable aventure familiale. Le fait d’avoir le casque sur les oreilles nous permet d’oser nous lâcher. On se sent comme dans une bulle. C’était très drôle de voir les réactions des gens autour de nous, on sentait leurs regards envieux. C’est une expérience à refaire ! »

Apporter du bonheur aux gens, tel est le principe de la manifestation selon Colombe, qui exprime son entière satisfaction face à la réaction des promeneurs. « Le public rennais est extrêmement réceptif, le fait que les participants interagissent rend l’échange très fort et c’est ce qui compte le plus à mes yeux. » Nous repartons avec l’agréable sensation d’avoir vécu une expérience unique et hors du temps, dans un monde fantasque, le monde de Magic-Meeting.

Célian Ramis

Les bandes blanches rennaises s'animent

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Rennes
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« Passage piéton », une performance artistique qui sensibilise les spectateurs au partage équitable de cet espace commun.
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Depuis le 15 septembre, à Rennes, vous apercevez peut-être des passants étranges sur les passages piétons. Ils traversent la chaussée en faisant de grands gestes et marchent tels des danseurs sur les bandes blanches signalétiques… il s’agit des participants au projet « Passage piéton ». Une performance artistique qui sensibilise les spectateurs au partage équitable de cet espace commun.

Lauréat  de l’appel à projet « Code de la rue »  lancé par la ville de Rennes cette année, « Passage piéton » est une proposition de performance. Une initiative qui met en scène une dizaine de bénévoles, danseurs ou non,  en train de se mouvoir sur les bandes blanches des routes rennaises : du carrefour de la rue Papu, en bas des Horizons au boulevard Renée Laënnec, sans oublier le pont Saint Hélier. L’idée : proposer une chorégraphie simple pour sensibiliser les spectateurs au respect des usagers de la route et à l’équilibre partage du passage piéton, entre automobilistes, cyclistes et promeneurs.

A l’origine de ce projet et dans le cadre de l’association Mouvances (centre de danse contemporaine) : une femme, Magali Pichon Barre. « J’avais déjà proposé, en juin 2012, une performance qui jouait sur l’espace temps qu’est le passage piéton (à feux signalétiques). Elle soulevait des questions telles que : quelle présence a-t-on? Que fait-on sur un passage piéton ? Tout cela dans un temps donné et imposé. J’aimais cette consigne de temps. Via l’association, j’ai présenté un projet similaire à la ville de Rennes », explique la professeure de danse.

La performance dure une quinzaine de minute et se définit comme « un synopsis qui déroule une suite de consignes : marcher, s’arrêter, faire un aller/retour, être en contact, solitaire, faire la fanfare, bondir, faire le pont et remarcher ».

Le résultat est surprenant et a le mérite de susciter la réaction du public. Les passants s’interrogent, s’arrêtent, regardent, sourient, interpellent les bénévoles. « On positionne un acte, on a une réponse. Elle ne nous appartient pas », précise Magali Pichon Barre. Elle est prête à recevoir toutes les réactions, du moment qu’elles ne sont pas agressives. Christiane, 53 ans, participe cette semaine à la performance. « Cela a demandé plusieurs heures de préparation », confie-t-elle. « On a des retours positifs et cela me tient à cœur de représenter la notion de partage de la rue, sur le terrain ».

Les rendez-vous des prochains jours:

vendredi 27 à 19h :Lycée Victor et Hélène Basch

samedi 28 à 17h : Place de bretagne