Why you wanna leave, runaway queen ? - Lisa Leblanc

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Avec de l’humour, du second degré et du sérieux, en anglais, principalement, ou en français, l’artiste nous livre un album qu’il fait bon de découvrir, pour un voyage en bagnole enthousiaste et rock’n’roll.
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Son deuxième album est un véritable road-movie dont il ne faut pas manquer le tournant. Et s’il est si bien réussi, c’est parce que la Canadienne a pris la route et s’en est allé en vadrouille plusieurs mois durant pour puiser sa musique aux sources de ses origines.

Des grandes étendues naturelles, elle nous bringuebale en Louisiane - rien d’anormal pour une arcadienne – dans un petit bar en bord de route. La musique cajun est alors de mise dans cet opus qui fleure bon le blues, la country et le rock avec guitares punk cajun et banjo. Sans oublier sa voix chaude et décomplexée qui vient dynamiter l’ensemble des douze chansons.

Car Lisa Leblanc brasse les genres et les cultures, de manière brute et sauvage. Elle n’est pas du genre sage et serait plutôt du genre siphonnée et franche. Avec de l’humour, du second degré et du sérieux. En anglais, principalement, ou en français, l’artiste nous livre un album qu’il fait bon de découvrir, pour un voyage en bagnole enthousiaste et rock’n’roll.

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Jungle contemporaine - Mesparrow

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Mesparrow livre un deuxième album tout en émotions. Délicat et pêchu. Elle est ici superbement sensuelle, percutante, moderne et inventive. On est séduit-e-s.
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Pour son deuxième album, le moineau déploie ses ailes. Il y a quelques années, Marion Gaume était Miss Sparrow avant de devenir Mesparrow et sortir en 2013 Keep this moment alive. À cette époque, on aimait déjà sa proposition de one woman band et son énergie brute et rythmée.

Dans sa Jungle contemporaine, la chanteuse-auteure-compositeure assume enfin la langue de Molière – qu’elle n’avait utilisé qu’en duo avec François and the Atlas Mountain - et dévoile une écriture sensible et poétique. Elle dépasse sa peur de l’écriture de français et réussit à combiner sa voix légèrement éraillée et ses envolées lyriques au rythme de sa plume, qui vibre sur des airs électro, jazzy et pop.

Avec elle, on s’envole. On traverse Les écrans, on danse avec Les fantômes, on devient Rêveuse, on s’amuse à cracher nos Onomatopées et on affronte la Jungle contemporaine. Apaisé-e-s. Parce que Mesparrow livre un deuxième album tout en émotions. Délicat et pêchu. Elle est ici superbement sensuelle, percutante, moderne et inventive. On est séduit-e-s.

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Vagabonde - Cécile Corbel

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Cécile Corbel modernise la musique traditionnelle en la mêlant à des airs de world music, toujours très influencée par les folklores des quatre coins du monde. Un savoureux mélange qui rend l’album complet et fascinant.
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Le 7 octobre sort le nouvel album de la finistérienne Cécile Corbel. Après avoir incarné l’univers musical d’Arrietty (studio Ghibli), elle revient ici Vagabonde. Toujours accompagnée de sa harpe et de sa signature vocale singulière, elle traverse les contrées celtiques de la Bretagne à l’Irlande et nous emmène avec elle dans un road trip folk, sur les traces de nos origines. Mais pas que.

Cécile Corbel modernise la musique traditionnelle en la mêlant à des airs de world music. Toujours très influencée et inspirée par les folklores des quatre coins du monde, la musicienne-compositrice-auteure ne la joue pas solo sur tous les morceaux.

Au fil des chansons, on croise le chanteur-rappeur sénégalais Faada Freddy, les chanteurs folk comme Gabriel Yacoub ou le groupe The Moorings allié aux Écossais de Manran, le groupe de musiques traditionnelles irlandais Poppy Seeds ou encore Pomme et sa chanson française aux influences pop, folk et country. Un savoureux mélange qui rend l’album complet et fascinant.

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Women's power, les nouveaux féminismes - Charlotte Bienaimé

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On se délecte de la qualité et de l’engagement de cette série moderne et ouverte sur l’ailleurs et l’après. Marre d’être femme mais fière d’être femme, peut-on entendre. On est d’accord.
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« Je voudrais donner une petite explication à ceux et celles qui nous écoutent. Peut-être pensez-vous déjà que l’élément féminin du journal a fait cette nuit sa révolution. Une révolution victorieuse qui a chassé, en bloc, tous les hommes du micro. Et bien soyez rassuré-e-s, il n’en est rien. »

Du 22 au 26 août, auditeurs et auditrices qui branchaient leur radio sur France Culture pouvaient entendre cette phrase intrigante dès 9h. En effet, l’émission Grande Traversée proposait tous les jours de la semaine un épisode de « Women’s power, les nouveaux féminismes », série initiée par la journaliste Charlotte Bienaimé (auteure de l’ouvrage Féministes du monde arabe). Cinq chapitres articulés autour de la condition des femmes, mêlant témoignages d’anonymes du quotidien, expertes mais aussi artistes musiciennes.

Avec talent et subtilité, la journaliste, ainsi que toute son équipe, met en lumière les difficultés, les réalités, les constats et les initiatives portées par les femmes d’aujourd’hui et brise les tabous des violences, des rapports de domination insidieux entre les sexes, de la hiérarchisation établie entre blanches et non-blanches, de la pression, de la norme et des non-dits. Tout y passe, rien n’est laissé au hasard ou sur le côté.

Et même quand on est sensibilisé-e-s à ces questions, on se délecte de la qualité et de l’engagement de cette série moderne et ouverte sur l’ailleurs et l’après. Marre d’être femme mais fière d’être femme, peut-on entendre au début de l’épisode « Quand c’est non, c’est non ! ». On est d’accord.

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Girl in the city - Norma

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La compositrice, auteure et interprète invoque et provoque une énergie sauvage au service d’un girl power sortant des tripes qui fait du bien. On aime ça !
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Y en a ras-le-bol de se faire alpaguer dans la rue ?! Norma, jeune artiste toulousaine repérée au Printemps de Bourges, s’en prend aux harceleurs de rue et on aime ça. Dans « Girl in the city », premier extrait de son premier EP, elle tape un bon coup de gueule contre le sexisme et le harcèlement dont sont victimes les femmes.

Elle n’hésite pas à parler franchement, à insulter et à faire un doigt à ceux qui créent l’insécurité. Le son rappelle celui du rock corrosif des années 90, à l’image de l’esthétique de son clip, dans lequel elle apparaît seule face caméra. Avec sa guitare et les synthés, la compositrice, auteure et interprète invoque et provoque une énergie sauvage au service d’un girl power sortant des tripes qui fait du bien.

Tout comme le détournement début juillet de « Wannabe », à l’occasion des 20 ans de la célèbre chanson des Spice Girls. Commandé par l’ONG The Global Goals, le clip a été repris par le réalisateur Richard Curtis pour faire passer un message féministe à l’échelle internationale réclamant la fin des violences contre les filles, une éducation de qualité pour toutes, la fin des mariages forcés ou encore l’égalité salariale.

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Far from home - Calypso Rose

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C’est le disque qu’il fallait pour ne pas tomber dans la morosité de ce printemps raté. Un album engagé et engageant !
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C’est le disque qu’il fallait pour ne pas tomber dans la morosité de ce printemps raté. Le 20e album de la reine du calypso est un concentré d’airs festifs et de bonne humeur, avec un mélange original de calypso donc, de jazz, blues, mais aussi de ska et de soca.

Une alliance délicieuse et entrainante, pimentée par le style de Manu Chao dont on reconnaît certaines influences et la voix, puisque ce dernier produit artistiquement Far from home. Ainsi, « Calypso Queen » prend des airs de « Clandestino » à la sauce Calypso Rose et on s’en délecte en dansant doucement et allégrement, tout comme sur « Zoom Zoom Zoom » ou encore « Human race » pour ne citer que ceux-là.

Et sur les rythmes enjoués des percussions, la septuagénaire signe des textes forts et puissants, à l’instar de ceux de deux chansons déjà inscrites à son répertoire : « No Madame » qui a permis dans les années 70 l’instauration d’un salaire minimum de 1500 euros pour les domestiques de Trinité-et-Tobago et « Abatina » qui parle des violences conjugales. Un disque engagé et engageant !

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The hope six demolition project - PJ Harvey

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Elle joue de sa voix, flirtant par moment avec les aigus enfantins, toujours en parfaite maitrise. Une invitation au voyage, sensations fortes garanties.
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Ce nouvel album signé PJ Harvey était attendu. Et la chanteuse-musicienne a su soigner son retour. Après quatre années de voyages en Afghanistan, au Kosovo ou encore Washington DC, accompagné du photographe Seamus Murphy, elle publie en 2015 The hollow of the hand, recueil de photos et de poèmes.

Et en 2016, elle dévoile pas à pas des extraits de son nouvel opus musical, The hope six demolition project. Et mi-avril, on le découvre et se délecte d’un rock incisif qui raconte la misère et la pauvreté d’un monde qui part à vau-l’eau. Sur les 11 chansons, aucune ne se ressemble et Pj Harvey se renouvelle, osant les influences orientales, presque indiennes, sur des morceaux comme « A line in the sand », tandis qu’elle choisira un blues pour le pilier « The Ministry of Social Affairs » alors que son homologue à la défense, « The Ministry of Defence » sonnera beaucoup plus rock saturé.

Elle joue également de sa voix, flirtant par moment avec les aigus enfantins, toujours en parfaite maitrise. Une invitation au voyage, sensations fortes garanties.

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L'endroit des rêves - Chat

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Elle dévoile une musique envoûtante et charmante, encore un peu naïve, mais terriblement sensuelle et vraie. On se laisser emporter par la voix enchanteresse et rafraichissante du Chat.
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Il est possible, le temps d’une seconde à peine, de penser à Cœur de Pirate. Dans la manière de chanter. Et de penser à Véronique Vincent & Aksak Maboul. Dans le côté rétro des claviers. Dans le côté psyché. Mais l’instant suivant, Chat dévoile son univers propre et singulier. Charlène Juarez n’essaye pas d’être quelqu’un d’autre. Elle compose avec sa voix cristalline, son envie de se raconter sans tout dévoiler, alternant entre le français et l’anglais, comme si, mine de rien, elle cherchait à camoufler qui elle est. Pour travailler, elle s’est entourée les années précédentes de la famille Chedid, en a fait les premières parties et en a dégagé l’énergie fantasque et poétique. Alors avec son EP, L’endroit des rêves, elle dévoile une musique envoûtante et charmante, encore un peu naïve, il faut bien l’avouer, mais terriblement sensuelle et vraie. On se laisser emporter par la voix enchanteresse et rafraichissante du Chat.

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08:45 - Fables

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On ne se lasse pas de la voix chaude et envoutante de Lucie Louapre, la chanteuse. Le résultat sonne comme une évidence, loin d’une nécessité de démonstration vocale et musicale. Un régal.
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Formé depuis l’automne 2012, le groupe Fables sort son 2e EP, 8 :45 (prononcer ‘quarter to nine’) fin février 2016 après avoir rencontré un franc succès sur la plateforme participative KissKissBankBank. Et c’est un plaisir de l’écouter, le découvrir en live et le réécouter. Tout est en simplicité et émotion. Une invitation au voyage dans un univers qui leur est propre et qui se dévoile au fil des 5 chansons qui figurent sur le disque. Les 5 rennais puisent dans leurs influences hétéroclites qu’ils mêlent dans un son très actuel de rock, hip-hop et soul, nous baladant à la fois dans des instants poétiques dans lesquels le temps se suspend et la fragilité de l’âme surgit et à la fois dans les tourments du quotidien qui provoquent aussi bien un sentiment d’urgence qu’un besoin de faire le point. On ne se lasse pas de la voix chaude et envoutante de Lucie Louapre, la chanteuse, porté et soutenue par l’ensemble des musiciens (3 hommes, 1 femme). Le résultat sonne comme une évidence, loin d’une nécessité de démonstration vocale et musicale. Un régal.

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Everything is fallin down - Coffee or not

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Des chansons entrainantes grâce à la simplicité de l’instrumentale, sans fioritures. Un album efficace et reposant, et une jolie découverte.
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Aller plus loin, franchir une étape et surtout, « se dépasser ». Les Bruxellois affichent clairement leur volonté avec ce quatrième album. Le duo, transformé en trio pour cet opus - Frédéric Renaux qui les accompagne sur scène depuis 2012 a participé à l’enregistrement – continue de prôner la philosophie du Do It Yourself (DIY), Soho Grant écrit les textes, Renaud Versteegen compose avec elle la musique et ils enregistrent ensemble dans leur appartement qu’il partage en couple. Sans oublier la pochette signée par leur voisin... Leur relation fusionnelle provoque une fois encore des étincelles et colore de leurs 2 voix les 10 chansons qui figurent sur Everything is fallin down. Des chansons entrainantes grâce à la simplicité de l’instrumentale, sans fioritures, qui n’est pas sans rappeler Mesparrow et qui fait appel à des boucles et aux sonorités électroniques de la guitare. Le clavier permet l’installation d’atmosphères douces et planantes. Un album efficace et reposant, et une jolie découverte.

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