Mars-Avril 2020

Writers: 
Marine Combe
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Marine Combe
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On vient tout juste de refermer le livre de Cécile Cayrel. Enfin, de fermer le PDF (confinement oblige, on n’a pas pu le recevoir en physique). Son roman, publié chez Stock en mars 2020, nous a totalement fait oublier l’inconfort de la lecture de près de 200 pages sur écran. C’est bouleversant de lire La couleur de l’air a changé, vraiment.

On plante le décor. Camille et David sont en couple depuis 8 ans. Un soir, elle le trompe et lui avoue. Il l’étrangle, une fois sorti de son mutisme. Camille décide de partir quelques jours et va rencontrer des ami-e-s de route. Plus que ça, elle va prendre un nouveau départ.

Résumée, l’histoire semble simple. D’un côté, elle l’est. De l’autre, l’autrice renverse la routine, hélas, classique et le schéma de la violence conjugale. Elle crée une rupture, ne jouant ni l’empathie avec l’homme, ni la culpabilisation de la femme. Elle nous fournit des éléments factuels sur leur relation, leurs caractères, les réflexions et les doutes de Camille, et, sans la juger, elle nous embarque dans un lien très profond et très doux avec sa protagoniste qui prend lentement le chemin de la découverte de soi et de l’émancipation, au travers de ses désirs et ses envies mais aussi de ses nouvelles rencontres.

Le style littéraire de Cécile Cayrel ajoute de la beauté à l’excitante et délicieuse aventure humaine de son héroïne moderne et ordinaire qui ouvre son esprit, son sexe et son corps à la richesse de la vie. Alternatif, féministe et humain, on est pris-e aux tripes, enivré-e par cette expérience littéraire. 

Text: 

On le sait, au quotidien, les femmes sont déjà en première ligne. La précarité, les conséquences du dérèglement climatique, la non disposition de leur corps, les violences sexistes et sexuelles. En temps de crise, les inégalités s’aggravent et se creusent encore davantage. Les droits des femmes et l’égalité entre les sexes, et plus largement entre les individus, on verra plus tard, ce n’est pas la priorité.

En priorité, on demande un effort collectif qui dépasse de bien loin ces questions-là. Vraiment ? Non, pas tellement. Majoritairement, ce sont des femmes qui travaillent aux caisses des supermarchés, dans les boulangeries, les pharmacies, les hôpitaux (infirmières et aides soignantes particulièrement), les entreprises de ménage… Ce sont elles aussi majoritairement qui occupent les postes d’assistantes maternelles à qui on a dit de continuer à garder les enfants des autres.

Majoritairement, ce sont les femmes qui s’organisent pour télé-travailler, gérer les mômes, les courses, les repas, etc. Majoritairement, ce sont les femmes confinées avec des hommes violents et violeurs qui courent un énorme danger aussi bien pour leur intégrité physique que mentale.

Majoritairement, ce sont les femmes qui avortent et qui au vu des conséquences du confinement, des restrictions et des urgences, ne vont peut-être pas pouvoir avoir accès à l’IVG dans le délai légal puisque le gouvernement a refusé l’amendement demandant son prolongement dans le cadre du projet de loi d’urgence Covid-19. À toutes ces femmes, la société dit merde.

Posts section: 
Title: 
L'expérience littéraire de "La couleur de l'air a changé"
Title: 
Coronavirus, les femmes en première ligne
Summary: 
Le style littéraire de Cécile Cayrel ajoute de la beauté à l’excitante et délicieuse aventure humaine de son héroïne moderne et ordinaire qui ouvre son esprit, son sexe et son corps à la richesse de la vie.
Summary: 
Majoritairement, ce sont les femmes qui s’organisent pour télé-travailler, gérer les mômes, les courses, les repas, etc. Majoritairement, ce sont les femmes confinées avec des hommes violents et violeurs qui courent un énorme danger aussi bien pour leur intégrité physique que mentale.

Janvier 2020

Writers: 
Marine Combe
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Marine Combe
Text: 

En mars 2017, Paulin.e Goasmat, réalisateur.e de fictions courtes et de clips, nous plongeait dans un futur proche dans lequel la société interdisait – officiellement – l’espace urbain aux filles et aux femmes une fois la nuit tombée. C’était dans Conquérantes et c’était en compétition pour le Nikon Film Festival.

Fin 2019, c’est pour le même concours qu’on retrouve Paulin-e Goasmat qui propose cette fois un retour dans le passé. Dix ans X.Y.Z commence en octobre 1975. Sur le bureau d’une enfant de dix ans qui dessine, la télé est allumée et un micro-trottoir sur les violences conjugales est diffusé. Elle éteint. Les violences continuent, résonnant dans une autre pièce de l’appartement. Ces voix-là, elle ne peut pas les arrêter grâce à un bouton.

« En Septembre dernier, à l'ouverture du grenelle contres les violences conjugales, l'INA a diffusé un micro-trottoir sur le sujet datant de la fin des années 70, et comme beaucoup j'ai été choqué·e par les propos, mais je me suis aussi hélas rendu compte que même si aujourd'hui aucun homme n'accepterait de répondre ainsi à visage découvert, dans l'intimité du couple les violences existent toujours. », explique Paulin.e Goasmat dans son mail.

Et comme à son habitude, sa capacité à faire se confondre les époques, tant les actualités d’hier font encore écho à celles d’aujourd’hui, est latente et efficace. La réalité claque à la gueule. Les femmes subissent toujours des violences sexistes, physiques et sexuelles et les enfants en sont également les victimes. Directement et/ou indirectement. Un court-métrage à voir et à soutenir ! 

Text: 

Etonnant non ? Non, évidemment, ça ne nous surprend pas. L’étude, publiée le 7 janvier 2020 dans la revue Sex Roles, a été menée par des chercheuses et des chercheurs de l’Institut des Sciences Cognitives Marc Jeannerod (CNRS, université Lyon 1) en collaboration avec les universités d’Oslo (Norvège), de Lausanne et de Neufchâtel (Suisse) auprès de 900 filles et garçons, âgé-e-s de 3 à 6 ans.

Le constat de cette enquête : dès l’âge de 4 ans, les enfants associent pouvoir et masculinité, de la même façon en Norvège, au Liban ou en France. Et dans certains cas, cette association ne se manifeste pas chez les filles. Ainsi, différentes expériences indiquent que les garçons identifient davantage le personnage dominant comme une figure masculine. Sur le site du CNRS, on peut lire, en conclusion :

« Ces résultats montrent une sensibilité précoce des enfants à une hiérarchie entre les genres, bien que les filles, dans certaines situations, n’associent pas pouvoir et masculinité. Les scientifiques s’attachent maintenant à savoir quelles formes de pouvoir ils attribuent aux figures féminines et s’ils légitiment l’expression d’un pouvoir genré. »

Les clichés de genre agissent dès la petite enfance. Parce qu’on va préjuger d’activités et de qualités différentes pour les petites filles et les petits garçons à qui on va attribuer des couleurs et des intérêts distincts dès leur plus jeune âge. Sans oublier que les enfants sont aussi de fins observateurs et tendent à reproduire les modèles qu’ils voient et intègrent. D’où l’importance de lutter contre le sexisme dans sa globalité. Et l’éducation en fait partie intégrante. 

Posts section: 
Title: 
Les violences conjugales, retour vers le futur
Title: 
Les petits garçons associent davantage le pouvoir au masculin
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Les femmes subissent toujours des violences sexistes, physiques et sexuelles et les enfants en sont également les victimes. Directement et/ou indirectement. Un court-métrage à voir et à soutenir !
Summary: 
Le constat de l'enquête : dès l’âge de 4 ans, les enfants associent pouvoir et masculinité, de la même façon en Norvège, au Liban ou en France.

Novembre 2019

Writers: 
Marine Combe
Writers: 
Marine Combe
Text: 

« Et tu vas changer de sexe ? », « Mais du coup, comment tu vas faire pour avoir une vie INTIME avec quiconque dans ta vie ? », « Désolé, je fais de mon mieux, comprends moi c’est difficile ». Voilà les questions et réponses d’une mère à qui son fils vient de dire qu’il est un homme trans.

Cette situation, Laurier The Fox, auteur et dessinateur militant trans, la croque en BD dans son projet ReconnaiTransqui, à partir de témoignages anonymes, participe à la reconnaissance de la transphobie ainsi qu’à la reconnaissance de la vie des personnes trans. Du 25 novembre au 4 décembre, Iskis – centre LGBTI+ de Rennes prêtait une série de planches à la galerie du 4Bis, à l’occasion du TDoR (Transgender Day of Remembrance).

Une belle opportunité de découvrir le talent de Laurier The Fox et de comprendre à quel point la transphobie se niche, au quotidien, dans des remarques et réactions que les personnes cisgenres vont considérer comme « banales », « maladroites » ou de la « curiosité ».

Comme le montre la planche « L’entretien » avec la remarque de l’employeur : « Attends mais t’es pas UNE trans toi ? Non parce que sinon ça serait super bien fait ! HA HA », ou la planche « À la gueule » dans laquelle le vendeur d’un magasin indique « NON c’est la cabine « homme » ici » et insiste ensuite « De toute évidence vous n’êtes pas un homme, ces cabines ne sont pas faites pour vous. Allez dans celles qui vous sont destinées : les femmes MA-DE-MOI-SELLE », ces éléments n’ont rien de « banals », ils sont humiliants, potentiellement traumatisants, voire dangereux pour la personne concernée.

Pour en savoir davantage sur le projet ReconnaiTrans, c’ets simple : laurierthefox.tumblr.com

Text: 

Toujours le même foutu schéma qui se reproduit. De plus en plus, on aborde les diverses problématiques qui jalonnent la thématique Droits des femmes et on apporte des données chiffrées et des témoignages. Aujourd’hui, tout le monde est d’accord : les inégalités entre femmes et hommes existent et la violence, ohlala, c’est dramatique.

Mais quand il s’agit de mettre ça en pratique, patatra, les idéaux s’effondrent. À la manière du glyphosate, les artistes bénéficient d’une sorte d’aura protectrice appelée la mauvaise foi (ou pouvoir…). Ici, elle veut que l’on sépare l’homme de l’artiste. Par confort. Pour pouvoir aller voir tranquillement Bertrand Cantat en concert ou le dernier film de Roman Polanski au cinéma…

On continue de cautionner les œuvres et, par conséquent les actes, de mecs accusés d’agressions physiques, sexuelles, de viols, de pédophilie, de meurtres. Pourquoi ? Ah oui : parce qu’il faut respecter la présomption d’innocence. Et parce qu’il faut ouvrir le débat, comme le signale Arthur Nauzyciel, directeur du TNB dans son communiqué expliquant pourquoi il maintient la projection de J’accuse.

C’est à gerber. Ces mecs-là, on les écoute. Les femmes, celles qui dénoncent leurs agresseurs et celles qui dénoncent le système patriarcal et le dysfonctionnement de la société, des forces de l’ordre et de la Justice, elles, sont condamnées au rang d’hystériques, de fauteuses de troubles, de féminazies, de femmes vénales et vengeresses…

Heureusement qu’elles sont là. Heureusement qu’elles protestent devant le TNB et le cinéma Gaumont à Rennes. Heureusement qu’elles écrivent des lettres ouvertes à Arthur Nauzyciel. Heureusement. Parce que ce sont elles qui amènent le débat. Elles n'en sont pas les censeuses. Bien au contraire.

Posts section: 
Title: 
Reconnaitre la transphobie et la vie des personnes trans
Title: 
Pas de honte du côté de la culture patriarcale
Summary: 
Une belle opportunité de découvrir le talent de Laurier The Fox et de comprendre à quel point la transphobie se niche, au quotidien, dans des remarques et réactions que les personnes cisgenres vont considérer comme « banales », « maladroites » ou de la « curiosité ».
Summary: 
Faut-il séparer l'homme de l'artiste ? Faut-il se priver d'oeuvres réalisées par des mecs accusés de viols et/ou d'agressions sexuelles ? Le débat est ouvert... Vraiment ?

Septembre 2019

Writers: 
Marine Combe
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Marine Combe
Text: 

En soi, ce n’est pas une bonne nouvelle. Rembobinons : en 2012, Thomas Mathieu découvre le documentaire de Sophie Peeters, Femme de la rue, et questionne ses amies quant à leurs vécus personnels. Il constate alors qu’elles aussi vivent le sexisme au quotidien, s’exprimant à travers un harcèlement de rue allant du « Vous êtes charmante » aux agressions sexuelles et viols, en passant par les insultes.

Il lance le tumblr Le projet crocodiles, basé sur des témoignages, dont le premier album paraît en 2014. Cinq ans plus tard, le remarquable tumblr Paye ta schnek a marqué toute une génération d’individus, tout comme #metoo et toutes les frasques autour de l’exercice et de l’omniprésence de la domination masculine dans les espaces public et privé.

Le 18 septembre 2019, aux éditions Casterman,Les crocodiles sont toujours là. L’ouvrage, signé Juliette Boutant et Thomas Mathieu, relate précisément ce fléau. Dans la rue, les transports, au travail, chez les professionnel-le-s de la santé ou encore chez les forces de l’ordre… Les actes sont terribles, terrifiants, glaçants, gerbants.

Mais cette BD au parti pris clair et franc nous rappelle que nous ne sommes pas seul-e-s à subir ces agressions à cause desquelles nous mettons en place les stratégies d’évitement. Tout comme les livres d’Emma, faire circuler Les crocodiles entre les mains et les cerveaux vaut sans doute mieux que de vains discours énergivores, face aux plus ou moins sceptiques, concernant l’importance des luttes féministes (et la putain de différence entre la drague et le harcèlement !). 

Text: 

« Je pense que jamais un gouvernement ne s’est autant mobilisé sur ce sujet », a déclaré le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner, le 17 septembre dernier à propos des féminicides. Pourtant, à l’heure où nous bouclons ce numéro, 106 femmes sont mortes, tuées par leurs ex-compagnons ou compagnons. Chaque année, elles sont environ 130 à décéder parce qu’elles sont des femmes.

Non, Monsieur le ministre, on ne peut pas dire que le gouvernement soit mobilisé dans les actes contre ce massacre sexiste. Nous ne voulons plus compter nos mortes, comme le signalent les messages affichés sur les murs de plusieurs villes, dont Rennes, à l’initiative d'un collectif de militantes contre les féminicides.

Ni celles qui sont assassinées, ni celles que le corps médical aurait négligé en raison de leur sexe, identité de genre, orientation sexuelle et/ou de leurs origines réelles ou supposées. Ni celles qui décèdent des LGBTIphobies ou des suites d’un avortement clandestin (on pense fort aux Equatoriennes, dont le Parlement vient de refuser la dépénalisation de l’avortement).

Elles meurent dans l’indifférence et dans l’impunité la plus totale. Mais quand au Salvador, les femmes font une fausse couche, elles peuvent être jugées pour homicide (c’est d’ailleurs l’objet du documentaire Volar Lejos de Celina Escher). En 2018, elles étaient 26 à être incarcérées pour ce motif.

Le contrôle exercé sur le corps des femmes est immense et omniprésent. Partout. Mobilisons-nous contre les violences faites aux femmes le 23 novembre à Paris et à Rennes et le 28 septembre, à Rennes, pour le droit à l’avortement, légal et gratuit, pour tou-te-s.

Posts section: 
Title: 
Les crocodiles sont toujours là
Title: 
Lourdes peines... Toujours pour les femmes !
Summary: 
Cette BD au parti pris clair et franc nous rappelle que nous ne sommes pas seul-e-s à subir ces agressions à cause desquelles nous mettons en place les stratégies d’évitement.
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Nous ne voulons plus compter nos mortes, comme le signalent les messages affichés sur les murs de plusieurs villes, dont Rennes, à l’initiative d'un collectif de militantes contre les féminicides.

Eté 2019

Writers: 
Marine Combe
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Marine Combe
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C’est un hommage qu’on a envie de rendre à Anaïs Bourdet. Après avoir fondé et porté pendant 7 ans la charge de Paye Ta Shnek, sa créatrice a annoncé le 23 juin 2019 que le formulaire permettant d’ajouter des témoignages au Tumblr serait désormais désactivé. Épuisée et terrorisée, dit-elle, elle explique, dans un message publié sur son compte Facebook :

« Ça n’a, aujourd’hui, plus autant de sens : après balance ton port, metoo, et toutes les prises de parole, il faut passer à l’étape suivante. Témoigner ne suffit plus : rien n’a changé, les hommes sont toujours aussi violents. Oui, les hommes. J’ai bien dit les hommes. Toujours trop nombreux à nous traumatiser, toujours pas assez nombreux à nous aider pour que ça pèse dans la balance. »

Son texte est extrêmement émouvant et puissant. Parce que la violence envers les femmes est trop grande. Parce que la violence envers les femmes est omniprésente. Elle tire sa révérence, selon ses dires. Mais Anaïs Bourdet laisse en ligne tous les récits reçus et retranscris pendant ces 7 années d’écoute, de partage et de bienveillance. « Histoire qu’on n’ait pas fait ça pour rien. », précise-t-elle.

Si Paye Ta Shnek n’a pas réduit les violences patriarcales, elle a permis de libérer la parole et faire comprendre à de très nombreuses personnes qu’elles n’étaient pas responsables des insultes et agressions subies dans l’espace public (et privé aussi d’ailleurs). On salue son initiative, sa persévérance, son courage et sa force, on la soutient et on lui souhaite une bonne continuation, entourée de sororité. 

Text: 

La société marche sur la tête. Nouvelle preuve en est avec ce que Le parisien catégorise de « faits divers » : le refus des forces de l’ordre de prendre la plainte d’une femme agressée par un homme, rencontré sur Tinder. Elle refuse ses avances, il la frappe à plusieurs reprises. Elle appelle la police, elle se retrouve en garde à vue. Pour alcoolémie, pour hystérie, pour outrage et rébellion.

Ras-le-cul ! Quand va-t-on cesser de remettre en cause la parole des femmes ? Et de transformer la victime en coupable ? Qu’elle ait bu ou non, se faire claquer une porte plusieurs fois sur le corps avant d’être saisie à la gorge parce qu’elle a dit non à une personne chez qui elle est allée de son plein gré après avoir discuté avec sur un site de rencontre est intolérable et doit être puni par la loi.

Pourtant, son cas n’est pas un cas isolé. Nombreuses sont les femmes à subir un traitement humiliant similaire. Si elle a pu depuis porté plainte contre son agresseur (et également auprès de l’IGPN pour violences policières), c’est parce qu’elle a rendu son histoire publique sur les réseaux sociaux.

Il faut indigner l’opinion publique pour que les forces de l’ordre acceptent de faire leur travail. Il faut faire des appels à témoins pour qu’une femme ose aller porter plainte après avoir été droguée et après avoir subi un viol lors de la dernière édition du Hellfest, fin juin 2019. Il faut tous les jours sur Facebook inscrire le nombre de femmes tuées par leur conjoint ou ex conjoint depuis janvier pour susciter un léger sursaut… On en est là et ça ne choque personne.

Posts section: 
Title: 
Clap de fin pour Paye Ta Shnek, bravo à Anaïs Bourdet
Title: 
Violences continues et impunies
Summary: 
Paye Ta Shnek a permis de libérer la parole et faire comprendre à de très nombreuses personnes qu’elles n’étaient pas responsables des insultes et agressions subies dans l’espace public.
Summary: 
Ras-le-cul ! Quand va-t-on cesser de remettre en cause la parole des femmes ? Et de transformer la victime en coupable ?