Bugaled Breizh 37 secondes - Pascal Bresson & Erwan Le Saëc

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On retient notre souffle en suivant rigoureusement l’enquête mené par un journaliste local et on milite avec tou-te-s les protagonistes pour que la vérité soit révélée. Par respect des naufragés, des familles et de la Justice.
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« Serge, on chavire ! » Le 15 janvier 2004, le capitaine du Bugaled Breizh lance un appel de secours à un chalutier voisin. En 37 secondes, le bateau de pêche finistérien fait naufrage, entrainant la mort des 5 membres de l’équipage. La principale hypothèse : un sous-marin serait la cause de ce drame humain qui va tourner à l’affaire d’état et au secret Défense.

Veuves, sœurs et enfants des victimes se battent dans l’ombre depuis 12 ans pour faire éclater la vérité sur cette journée funeste. L’auteur malouin Pascal Bresson, fasciné depuis longtemps par les histoires liant l’humain à l’injustice, saisit une nouvelle fois sa plume pour réaliser le roman graphique Bugaled Breizh, 37 secondes, et faire rejaillir les zones d’ombre qui planent sur l’affaire.

Grâce à ses précisions et ses nombreuses recherches, et grâce aux dessins en noir et blanc de l’illustrateur brestois Erwan Le Saëc, on retient notre souffle en suivant rigoureusement l’enquête mené par un journaliste local, ancien ivrogne aliéné par la mort de sa femme dont il est à l’origine, et on milite avec tou-te-s les protagonistes pour que la vérité soit révélée. Par respect des naufragés, des familles et de la Justice.

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Rien que la mer - Annick Geille

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L’auteure fait brillamment retentir l’émotion et la brutalité des faits avec éclat et calme. Malgré la violence, une sorte de sérénité nous enveloppe jusqu’à trouver l’apaisement à la fin de l’œuvre.
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Son livre est déroutant. Bouleversant. Annick Geille est journaliste et écrivaine. Et fille de marin. Ce qui transparait tout au long du récit construit, ou plutôt déconstruit, autour de la mer. Autour de la relation d’un père et de sa fille, tous les deux submergés par la violence des événements de leur vie respective et commune.

Lui était embarqué à bord du Strasbourg en 1940 lorsque la marine britannique a orchestré le massacre de la flotte française mouillant dans le port de Mers el-Kébir (Algérie). Il a survécu mais sa vie a basculé face à l’ignominie et l’injustice de cet acte. Soixante ans plus tard, sa fille attend dans un hôtel bordant la côte bretonne, son mari qui ne reviendra plus.

Détruite par cet abandon justifié d’aucune explication, elle va pourtant trouver le courage d’avancer. L’auteure fait brillamment retentir l’émotion et la brutalité des faits avec éclat et un calme redoutable dans ses descriptions transcendantes. Malgré la violence, une sorte de sérénité nous enveloppe jusqu’à trouver l’apaisement à la fin de l’œuvre, main dans la main avec les protagonistes.

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Paris capitale underground - Jean-Claude Lagrèze

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Au cours de soirées festives, de concerts ou de rencontres, il capte des moments sublimes et subtiles d’une grande pureté qui délivrent la sensation de goûter à la magie et l’effervescence d’une époque révolue.
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« Ce livre, tel que vous l’avez entre les mains, c’est plus qu’une vie, c’est la vie de quelqu’un qui a fait, c’est plus que la majorité des vies. », écrit, dans le préambule, Pascal Lagrèze qui co-dirige aux côtés de Sabine Morandini cet ouvrage dédié à son frère, Jean-Claude Lagrèze.

Paris capitale underground est une incroyable rétrospective des clichés de ce créatif décédé trop tôt – à 36 ans – qui, dans les années 80 et 90, a su saisir par le noir et blanc principalement, ce bouillonnement artistique impalpable qui caractérise cette période emblématique de l’après voguing et l’après pop et du temps venu du punk, la new wave, du hip hop ou encore de la techno.

On y côtoie alors des icones, comme Béatrice Dalle, Iggy Pop, Régine, David Bowie, Madonna, Bashung, Nina Hagen, Gainsbourg ou encore Julie Delpy… Au cours de soirées festives, de concerts ou de rencontres, il capte des moments sublimes et subtiles d’une grande pureté qui délivrent, au fil des 240 pages publiées aux Éditions de La Martinière, la sensation de goûter - ne serait-ce que du bout des yeux – à la magie et l’effervescence d’une époque révolue.

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La révolution dans la peau - Serge Rubin

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L’ouvrage se dévore, rappelant ainsi une partie de l’histoire de France et de ses colonies qu’il est bon de ne pas oublier. Une histoire de choix, de convictions et de liberté qui fait du bien, aux petit-e-s comme aux grand-e-s.
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1789. Lucile est une jeune femme Blanche qui vit en Guadeloupe. Elle s’enthousiasme à l’idée d’épouser son voisin Pierre, à la condition irréprochable. Ensemble, ils aspirent à une vie prospère entre le fruit de leur exploitation de canne à sucre et la maitrise de leurs esclaves nègres marrons, pour qui elle n’a pas d’empathie, si ce n’est pour Rose, sa nounou.

Petit à petit, Lucile, éduquée libre, se désole de l’obéissance qu’elle doit systématiquement à son époux. La même obéissance qu’un esclave doit à son maitre. Et lorsque, enceinte, elle découvre qu’elle est en réalité une femme Noire à la peau blanche, sa prise de conscience fera basculer son existence.

L’auteur se saisit de la collection pour enfants « Livres et égaux » de la maison d’édition Talents hauts, pour mettre en perspective, avec finesse et intelligence, l’égalité entre les femmes et les hommes ainsi que l’égalité entre les Noir-e-s et les Blanc-he-s.

Et l’ouvrage se dévore également lorsque l’on est adulte, rappelant ainsi une partie de l’histoire de France et de ses colonies qu’il est bon de ne pas oublier. Une histoire de choix, de convictions et de liberté qui fait du bien, aux petit-e-s comme aux grand-e-s.

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Grâce à elles - Sophie Degano

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Le livre renoue le lien entre celles que nous sommes et celles qu’elles ont été, dans un instant de grâce, à travers des portraits saisissants, inspirants et émouvants, parfaitement mis en mots et en traits.
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Grâce à elles, les femmes ont obtenu des droits. Grâce à elles, les femmes possèdent aujourd’hui une certaine liberté de penser. Grâce à elles, les femmes peuvent/doivent continuer le combat vers l’égalité des sexes. Elles, ce sont celles qui se sont battues pour la cause, pour leur statut, pour leur individualité, pour les autres, etc.

Celles que l’Histoire a choisi de ne pas retenir ou d’ériger en symbole, en légende. Dans les 60 portraits présentés en textes et en gravures en noir et blanc par l’artiste malouine Sophie Degano, aucun ne mérite d’être oublié ou relégué au second plan. Du XIIe au XXe siècle, elles ont été actrices de l’Histoire et de leurs histoires, qu’elles soient reine de France et d’Angleterre comme Aliénor d’Aquitaine, philosophe comme Gabrielle Suchon, militante comme Flora Tristan, communarde comme Nathalie Le Mel, journaliste comme Marguerite Durand, physicienne comme Marie Curie, réalisatrice comme Alice Guy, artiste comme Jeanne Malivel et on en passe.

Grâce à elles renoue le lien entre celles que nous sommes et celles qu’elles ont été, dans un instant de grâce, à travers des portraits saisissants, inspirants et émouvants, parfaitement mis en mots et en traits, avec justesse et sobriété. Grâce à elles et Sophie Degano, on en ressort plus militantes que jamais.

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L'adoption / Qinaya - Zidrou & Arno Monin

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Subtile et poétique, l'histoire livre avec une douce force un quotidien bouleversé par l’émotion d'une rencontre inattendue. L’intrigue se poursuit dans notre imaginaire, en attendant la suite des événements.
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Qinaya est le premier volume de L’adoption, une bande-dessinée signée par le scénariste Zidrou (L’élève Ducobu) et le dessinateur Arno Monin (L’envolée sauvage). C’est aussi le prénom d’une petite orpheline fictive du réel tremblement de terre qui dévasta la région d’Arequipa au Pérou en 2001.

À 4 ans, elle est adoptée par Alain et Lynette, couple de quadras vivant en France. Alors que toute la famille l’accueille à bras ouverts, Gabriel, le père d’Alain, résiste à l’amour qui émane de l’enfant. Petit à petit, celui qui a manqué à l’éducation de son fils, trop occupé à tenir sa boucherie, va à son tour adopter la nouvelle venue.

Comme une seconde chance de révéler et développer son côté paternel. Cette histoire axée sur la transmission, la filiation et le rôle du père est subtile et poétique, à l’image des ouvrages publiés par les éditions Grand Angle.

Elle livre avec une douce force un quotidien bouleversé par l’émotion de cette rencontre inattendue. Et la BD prend sur la fin un tournant surprenant qui fait haleter notre palpitant qui s’emballe subitement. L’intrigue se poursuit dans notre imaginaire, en attendant impatiemment la suite des événements.

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Les portes du néant - Samar Yazbek

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Un hommage à des résistant-e-s malgré eux/elles, qui vibre sous la plume fine, délicate et intelligente d’une femme admirable qui prend soin d’être claire et accessible.
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Le récit de Samar Yazbek est aussi brillant que terrifiant. La journaliste et romancière syrienne vit en exil à Paris depuis 2011. Avant cela, elle vivait seule avec sa fille et militait contre le régime de Bachar Al-Assad.

Une fois en France, elle ne peut rester à attendre la démolition de son pays d’origine et de la population, elle va retourner à trois reprises, clandestinement, en Syrie en se faufilant par la Turquie entre l’été 2012 et l’été 2013. L’ouvrage part de là.

L’auteure s’attache à raconter ce qu’elle voit, ce qu’elle sent, ce qu’elle entend, ce qu’elle ressent à travers le quotidien et les actions entreprises par celles et ceux qui tentent de survivre malgré les bombardements et les snipers qui leur prennent de sang froid leurs enfants. Elle nous nourrit d’une réalité jamais encore exprimée d’une manière aussi humaine, viscérale et sans concession.

Un hommage à des résistant-e-s malgré eux/elles, qui vibre sous la plume fine, délicate et intelligente d’une femme admirable qui prend soin d’être claire et accessible.

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Féministes du monde arabe - Charlotte Bienaimé

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Une enquête qui change le regard que l’on peut porter sur le monde arabe tant elle est fidèle aux réalités saisissantes et poignantes des interviewées. On se régale de l’espoir que nous donne ici Charlotte Bienaimé.
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Elle réalise des documentaires pour Arte Radio et France Culture. Pour cette dernière, elle a travaillé à la série Nasawiyat ! composée d’interviews-portraits de jeunes féministes du monde arabe rencontrées lors de multiples voyages entrepris depuis 2011. L’ouvrage Féministes du monde arabe fait suite à cette diffusion radiophonique en 2014, et on s’en délecte au fil des pages que l’on tourne en ne pensant plus au temps présent et à ce qui nous environne. On est suspendus au cœur des témoignages des femmes du Maroc, de Tunisie, d’Algérie et d’Égypte, pendus à leurs mots qui marquent les pages blanches de leurs coups de poings, coups de sang, coups de cœur, de leurs révélations, indignations, tempéraments et de leur lucidité. Une enquête qui change le regard que l’on peut porter sur le monde arabe tant elle est fidèle aux réalités saisissantes et poignantes des interviewées. On se régale de l’espoir que nous donne ici Charlotte Bienaimé.

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Les cahiers d'Esther - Riad Sattouf

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Simple et légère, la petite fille nous amène à découvrir avec plaisir ce qu’il se passe dans une cour d’école mais également dans l’intimité d’une personne de 10 ans dans son rapport aux autres.
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Esther a 10 ans. Elle est en CM1 dans une école privée. Elle raconte son quotidien avec ses copines, les garçons qui « sont trop nuls », son père qu’elle adule, son frère qu’elle voit comme un collégien attardé, ses vacances en Bretagne chez sa grand-mère. Une cinquantaine d’épisodes rythme le premier tome de la BD, créée par l’auteur de L’arabe du futur, Riad Sattouf. Inspiré par la vie réelle d’une petite fille, il commence en octobre 2014 à illustrer ses aventures ordinaires chaque semaine dans L’Obs. L’idée étant d’accompagner la fillette jusqu’à ses 18 ans, la série Les cahiers d’Esther devrait se voir compléter de 7 autres volumes. Simple et légère, la petite fille nous amène à découvrir avec plaisir ce qu’il se passe dans une cour d’école mais également dans l’intimité d’une personne de 10 ans dans son rapport aux autres. Disputes, réconciliations, douceurs, tremblements, premier amour (qui débouche illico sur un mariage)… Tout prend des proportions énormes lorsque l’on a 10 ans et tout se résout aussi vite que ça n’a commencé.

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Mademoiselle Haas - Michèle Audin

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On se plonge dans la lecture pour tenter une marche arrière et retourner chercher les « laissées de côté ». On se prend de tendresse et d’émotions pour leurs aventures qui font aujourd’hui notre histoire commune.
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Aline, Léopoldine, Catherine, Valentine, Céline, Pauline, Claudine, Eveline… Elles ont toutes des noms terminant en –ine et s’appellent toutes Mademoiselle Haas. La mathématicienne et oulipienne Michèle Audin a croisé leur chemin en 1974 lorsqu’elle avait 20 ans. Elles ont rêvé, elles ont surmonté des tourments, elles ont bravé les interdits, elles ont vécu, elles ont rit, elles ont sombré… De ces femmes, elle s’en souvient et choisit de dresser leurs portraits dans des nouvelles romancées qui tendent à remettre les choses à leur place et dans leur contexte. Les histoires se déroulent en 1934 ou un peu après. Aujourd’hui qu’en retient-on ? « Elles sont invisibles. Ignorées des livres d’histoire. Oubliées. Omises, plutôt. », nous signale la quatrième de couverture. On se plonge alors dans une lecture acharnée comme pour essayer de faire marche arrière et  pour retourner chercher les « laissées de côté ». Au fil des pages, on se prend de tendresse et d’émotions pour leurs aventures qui font aujourd’hui notre histoire commune.

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